Le dirigeant colombien accuse son homologue américain d’avoir «donné l’ordre» de frapper des embarcations dans les Caraïbes.

Le président colombien Gustavo Petro a demandé mardi à la tribune de l’ONU qu’une «procédure pénale» soit lancée contre Donald Trump après les frappes militaires américaines meurtrières ayant détruit dans les Caraïbes des bateaux transportant, selon Washington, de la drogue.

Le dirigeant de gauche a reproché à son homologue américain d’avoir «donné l’ordre» de frapper ces embarcations, ce qui a résulté en la mort de «jeunes voulant simplement échapper à la pauvreté» et qui ne pouvaient pas «se défendre». «Ils disent que les missiles dans les Caraïbes étaient destinés à lutter contre le trafic de drogue. C’est un mensonge! » a insisté Gustavo Petro.


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La lutte antidrogue de Trump

Washington mène actuellement une opération antidrogue avec des forces militaires dans les Caraïbes, visant notamment le Venezuela, pays voisin de la Colombie et qu’il accuse de diriger un cartel. Les États-Unis affirment avoir détruit depuis le début du mois trois embarcations impliquées dans du trafic de drogue depuis le Venezuela, entraînant la mort d’au moins 14 personnes selon Donald Trump. Le président Petro soupçonne que certaines de ces victimes sont de nationalité colombienne.

«Une procédure pénale doit être lancée contre (des) responsables américains, y compris le principal, celui qui a donné l’ordre, le président Trump», a-t-il déclaré à l’ONU.

Pour le président colombien, dont le pays est le principal producteur de cocaïne dans le monde, les grands chefs de cartel «vivent» à Miami où ils «sont les voisins du président des États-Unis», qui a une résidence en Floride.

Les États-Unis et la Colombie sont des alliés mais les relations habituellement étroites entre les deux pays se sont rafraîchies depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump en janvier. La semaine dernière, Washington a retiré à la Colombie sa certification de partenaire antidrogue.