GRAND DÉCRYPTAGE – Tout sépare leur art : les genres, la manière, la lumière, la palette, la peinture religieuse elle-même. Le premier suggère l’action du divin parmi les humbles quand le second fait de l’apologétique. Ils ne se sont rejoints que dans la représentation de l’invisible.

Cet article est issu du Figaro hors-série « Georges de La Tour, Ombres et lumières ». Plongez dans le mystère La Tour et la compréhension de son œuvre en 160 pages  , magnifiquement illustrées.

Georges de La Tour, Ombres et Lumières
Le Figaro

Frédérique Lanoë est conservatrice en charge des arts graphiques, Mission de préfiguration du Musée du Grand Siècle.

Ils sont passés à la postérité comme deux grands noms de la peinture française du Grand Siècle, à la dimension spirituelle remarquable. Pourtant l’art de Georges de La Tour et celui de Philippe de Champaigne paraissent si différents que leur rapprochement peut sembler incongru. S’ils se sont illustrés dans la peinture religieuse, ils ne se sont pas en effet confrontés aux mêmes genres de peintures.

Alors que La Tour développe avec bonheur la scène de genre caravagesque, aucune trace de théâtre ou de jeux de dupes chez Champaigne, qui se concentrera plutôt sur le portrait et le paysage. Ils mûrissent leurs styles respectifs par une approche fondamentalement divergente de la lumière&nbsp…

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