Le concept de « villes éponges » consiste notamment à remplacer les revêtements urbains par des matières poreuses et des espaces verts.
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Publié le 24/09/2025 18:18
Temps de lecture : 2min
Kongjian Yu, architecte chinois référence de l’urbanisme durable, en 2022, à Pékin. (MARK SCHIEFELBEIN / AP / SIPA)
L’architecte chinois Kongjian Yu, 62 ans, est décédé lors d’un accident aérien au Brésil avec les trois autres occupants de l’avion, a annoncé mercredi 24 septembre la police locale.
Les causes de l’accident, qui s’est produit mardi soir dans une zone rurale du Pantanal, une vaste zone humide au sud de l’Amazonie, dans l’État du Mato Grosso do Sul (centre-ouest), n’ont toujours pas été établies, selon la police. Les trois autres victimes sont les cinéastes brésiliens Luiz Fernando Feres da Cunha Ferraz et Rubens Crispim Jr, auteurs de documentaires, et le pilote et propriétaire de l’avion.
Kongjian Yu est arrivé au Brésil début septembre pour participer à la biennale d’art contemporain de Sao Paulo (sud-est) et il se rendait au Pantanal pour tourner un documentaire avec les deux cinéastes, a expliqué le Conseil d’architecture et d’urbanisme (CAU) dans un communiqué.
Kongjian Yu était un architecte paysagiste et urbaniste chinois. Il était professeur à l’université de Pékin et fondateur de Turenscape, un cabinet de design spécialisé dans l’architecture paysagère, l’urbanisme et la restauration écologique.
Kongjian Yu était devenu une référence de l’urbanisme durable. Il était connu pour le concept de « villes éponges » qui consiste notamment à remplacer les revêtements urbains par des matières poreuses et des espaces verts, afin de mieux absorber l’eau dans le sol pour mieux faire face aux risques d’inondations.
Le Benjakitti Park à Bangkok, en Thailande, le 1er avril 2022. Le lieu a été en partie conçu par les équipes du cabinet Turenscape de l’architecte paysagiste Kongjian Yu. (SAKCHAI LALIT / AP / SIPA)
« Son concept de villes éponges a été appliqué dans plus de 1 000 projets dans 250 villes », a ajouté le CAU, soulignant que l’architecte « défendait des solutions basées sur la nature pour faire face aux inondations urbaines et aux effets de la crise climatique ».
Parmi les derniers projets menés par son cabinet Turenscape, le Benjakitti Forest Park à Bangkok, en Thaïlande, est « un modèle du genre », selon le magazine Géo qui a enquêté sur son travail : « Une ancienne fabrique de tabac changée en un parc urbain de 720 000 m2, avec des étendues d’eau, des îlots de verdure, des ruisseaux sinueux et de vastes plaines inondables. Un chef-d’œuvre de résilience citadine », selon l’article du magazine.