Lorsque Cédric Jubillar parle, le ton est à la candeur. Presque à l’évidence. La veille, le visage de l’homme, accusé du meurtre de sa femme Delphine, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, s’était pourtant durci l’espace d’une fraction de secondes. «La seule personne qui peut les aider à avoir une vie normale, c’est vous monsieur Jubillar… en donnant des réponses», l’avait sommé avec gravité l’administrateur ad hoc de ses enfants, chargée de représenter leurs intérêts.
Tristesse ou colère ? L’émotion de la quinquagénaire avait, en tout cas, semblé faire vibrer en lui une corde potentiellement sensible. Mais ce mercredi 24 septembre, l’aplomb du peintre plaquiste a vite fait son retour. «Elle me dit que mon fils veut une réponse sur la mort de sa mère alors que, moi-même, je ne peux pas la lui apporter», assure-t-il, les yeux plongés dans ceux d’Hélène Ratinaud, la présidente d