Sylvain Moniquet a lancé une bonne dynamique, ce week-end, sur le triptyque franc-comtois. Après une 6e place vendredi à la Classic Grand Besançon Doubs, il a décroché deux 13e places les deux jours suivants, au Tour du Jura et au Tour du Doubs. « Ça s’est bien passé vendredi surtout, hier (samedi) un peu moins, j’avais des jambes un peu moins bonnes. Niveau collectif, je pense qu’on a quand même bien joué ici ». Le pensionnaire de Cofidis ne venait pas en Bourgogne-Franche-Comté pour regarder la course. « Je voulais vraiment venir avec de grandes attentes, surtout en vue de la Flèche et de Liège-Bastogne-Liège la semaine prochaine. Je pense que je peux être assez satisfait malgré la petite défaillance dans le final samedi. Mais je pense que les sensations sont bonnes. Et quand je vois d’où je viens avec la blessure, ce n’est pas si mal ».

En effet, 2025 avait bien mal commencé pour le Belge, puisqu’il a été victime d’un accident à l’entrainement. « J’ai été renversé début janvier, donc là j’ai déjà eu trois semaines sans vélo. J’ai perdu un mois d’entraînement, en gros, avec la chute, puis les problèmes de genoux ont commencé, etc. J’ai dû faire l’impasse sur tout le début de la saison et j’ai recommencé à Paris-Nice. Je n’avais rien dans le sac et là je reviens petit à petit », raconte-t-il. Surtout que cette année, Sylvain Moniquet porte un autre maillot après quatre années chez Lotto. « Ça change un peu, ça change d’air. C’est bien de voir de nouvelles choses, d’avoir d’autres perspectives, d’autres tactiques, etc. Le fait d’avoir un autre rôle motive aussi. Je pense que j’ai fait le bon choix ».

« IL Y A MOINS SOUVENT UN SEUL LEADER »

Ce n’est pas la première expérience en France pour le coureur de 27 ans, puisqu’il avait évolué une saison avec la Conti Groupama-FDJ. Mais ce n’est pas la nostalgie de l’Hexagone qui l’a mené vers Cofidis. « Ça, peu importe. C’est surtout que j’aime bien la philosophie qu’ils ont, avec des cartes blanches, je voulais de la liberté. Quand j’ai vu les transferts qu’ils faisaient pour cette année, je me suis dit qu’on allait avoir une grosse équipe et que les résultats allaient suivre. C’est le cas pour le moment ». Tâche à lui de maintenir à flot la structure managée par Cédric Vasseur. « Je pense qu’il faut ramener des points, faire des bons résultats, notamment sur des courses comme ici. Peut-être que sur les plus grosses courses du genre Liège-Bastogne-Liège, j’aiderai (Alex) Aranburu, par exemple. C’est un bon compromis ».

Cette quête de points va l’aider dans sa manière de courir. « Il y a moins souvent un seul leader. Maintenant, c’est plus souvent plusieurs coureurs qui jouent leur carte. Ça fonctionne pour le moment donc c’est une bonne chose. C’est tout ça qui a fait que j’ai changé d’équipe. Même si de temps en temps, j’aime aussi pouvoir mettre ma pierre à l’édifice pour un leader ». Parmi les bons coureurs du peloton Espoir durant sa période avec Groupama-FDJ, Sylvain Moniquet a depuis connu des hauts et des bas. « Je pense que je suis sur une courbe ascendante depuis que je suis passé professionnel. C’est le truc à retenir. C’est souvent que des gars régressent ». La suite se fera donc à la Flèche et à Liège, des courses qu’il connait très bien, avant le Giro « pour chercher une victoire d’étape et aller dans les échappées, mais pas vraiment un général », et continuer sa montée en puissance.