Empêtré depuis trois ans dans le scandale de la sextape, pour laquelle il comparaît depuis lundi 22 septembre pour chantage, association de malfaiteurs et détournements de fonds publics, Gaël Perdriau a toujours demandé à ses troupes et ses électeurs de la patience. L’affaire, promettait-il en mars au conseil municipal, allait faire non pas « pschitt » mais « boom », le moment venu. « On y est, au moment venu, on y est ! » s’exclame Me André Buffard, avocat de la victime, Gilles Artigues.

C’est le troisième jour de procès ce mercredi. Le maire, à la barre, répond depuis la veille à l’interrogatoire du tribunal correctionnel de Lyon (Rhône). Il se cramponne au fil de sa défense : les autres prévenus mentent, les mots accablants qu’il a pu lui-même prononcer sont soit du « bluff » soit des paroles malencontreuses. Le maire aurait perdu ses nerfs, sur ces fameux enregistrements révélés par Mediapart en 2022, et qui l’accablent. « Cela ne fait pas de moi un coupable ! » soutient l’ex-ambitieux des LR, qui dit avoir renoncé à tout destin national.