1.400 numéros identifiés à Cagnac-les-Mines le soir de la disparition

Le gendarme analyste détaille l’exploitation des données téléphoniques de la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Environ 1.400 numéros ont été recensés à Cagnac-les-Mines, ce soir-là. Face à cette masse d’informations, impossible à traiter manuellement, la cellule d’enquête a utilisé le logiciel Analyst Notebook pour compiler et croiser les données, un outil clé pour retracer les événements entourant la disparition de Delphine Jubillar.

La piste du deuxième téléphone écartée

Dans le livre « L’affaire Jubillar : le crime parfait ? » de Dominique Rizet, Stéphane Simon et Elina Rostan, les journalises avaient émis une hypothèse : Cédric Jubillar aurait pu utiliser son second téléphone dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 pour dissimuler le corps de Delphine, évitant que son téléphone principal n’active les antennes relais. Au procès, l’avocat général Nicolas Ruff interroge un gendarme sur ce second mobile. L’analyste confirme son existence, mais précise qu’il était inactif depuis au moins un an.

L’activité de téléphone de Cédric étudiée

l’analyste criminel évoque également le téléphone de Cédric Jubillar. Éteint à 22h08 le 15 décembre 2020, il est rallumé à 3h53. S’ensuivent 184 appels vers le téléphone de Delphine, sans réponse. Il contacte aussi des proches de Delphine pour demander si elles savent où est passée sa femme, via Messenger. À 4h09, Cédric contacte la gendarmerie, puis réitère à 7h49, signalant que le téléphone de Delphine est hors réseau. Ces données, extraites par les enquêteurs, soulignent l’intense activité téléphonique de Cédric dans les heures précédant la déclaration de disparition, un point clé du dossier.

Le téléphone de Delphine Jubillar sous le feu des analyses

Ce jeudi matin, un gendarme analyste criminel s’est présenté à la barre pour détailler l’analyse du téléphone de Delphine Jubillar, qui n’a d’ailleurs jamais été retrouvé. Selon ses investigations, la dernière communication classique de l’infirmière, un message à son amant, remonte à 16 heures le 15 décembre 2020. Après cela, seules des « actions data » (WhatsApp, notamment) sont enregistrées. À partir de 18 heures, le téléphone reste connecté à l’antenne couvrant le domicile conjugal à Cagnac-les-Mines, suggérant que Delphine n’a pas quitté les lieux. À 7h48, le 16 décembre, son téléphone cesse d’émettre : il est éteint, en mode avion ou sa batterie est retirée.

Les pistes du suicide, du départ volontaire et de l’intervention d’un tiers ont été écartées

Mercredi, le major Lorvellec a expliqué que les enquêteurs s’étaient focalisés sur trois options après la disparition: un potentiel suicide, un départ volontaire de Delphine Jubillar ou l’intervention d’un tiers, et dans ce dernier cas de figure, les pistes d’un rôdeur, d’un amant ou du mari ont été étudiées. « Chacune de ces hypothèses sera refermée (…) pendant que celle de M. Jubillar prend de l’ampleur », a résumé le major Lorvellec.

S’appuyant souvent sur des photos présentées à la cour, il s’est minutieusement attardé sur plusieurs éléments matériels et a également rappelé les menaces proférées devant témoins par le mari, le récit du jeune fils du couple parlant d’une dispute entre ses parents ce soir-là ou encore le comportement de Cédric Jubillar qui « va très vite se désintéresser de la disparition de son épouse ».

Les enquêteurs techniques à nouveau à la barre ce jeudi

Après plusieurs heures d’un duel intense entre la défense de Cédric Jubillar et le chef d’enquête, les assises du Tarn poursuivent ce jeudi l’audition de gendarmes investis dans les aspects techniques des investigations. Un gendarme cynophile doit, nptamment, passer à la barre.

L’enquête passée au crible, la défense s’attaque aux gendarmes

Mardi après-midi et mercredi, l’audience était consacrée à l’audition des gendarmes qui ont été impliqués dans l’enquête, de ceux qui ont procédé aux premières constatations à ceux qui ont dirigé les investigations. Les avocats de Cédric Jubillar ne les ont pas épargnés.

Procès de Cédric Jubillar : « Vous nous racontez une histoire mais vous n’en savez rien »… L’enquête passée au cribleBonjour, et bienvenue dans ce live consacré au quatrième jour du procès de Cédric Jubillar

Depuis lundi, Cédric Jubillar répond du meurtre de sa femme Delphine devant la Cour d’assises du Tarn. La rédaction de 20 Minutes se mobilise pour vous faire vivre les temps forts d’un procès sans corps ni aveux, aussi tendu que fascinant.