Des stands qui en mettent plein la vue, des remises alléchantes, des vendeurs avec un bagou certain… L’ambiance des foires peut parfois faire naître des envies d’achat compulsif… que l’on peut regretter par la suite.
Si un droit de rétractation de quatorze jours, instauré par la loi Hamon du 17 mars 2014, protège les consommateurs, celui-ci ne s’applique toutefois pas aux contrats signés lors d’une foire ou d’un salon.
Les vendeurs sont tenus d’en informer leurs clients. À la demande de Saint-Étienne Évents, organisateur de l’événement stéphanois, les exposants ont également l’obligation d’afficher sur leur stand un écriteau précisant cet état de fait. Mais, comme Philippe et Sandrine, venus s’offrir un canapé, les visiteurs n’y prêtent pas toujours attention : « Nous n’étions même pas au courant qu’on ne pouvait pas se rétracter », lancent-ils en chœur.
Afin de gérer d’éventuelles situations conflictuelles, Saint-Étienne Events a sollicité la Chambre professionnelle de la médiation et de la négociation, dont le stand se situe à l’entrée du hall A du Parc-Expo.
« Régler la situation le plus rapidement possible »
« Nous sommes là pour apporter de la sérénité sur la foire et pour intervenir gratuitement en cas de conflit », explique Fabien Marcel, médiateur professionnel, pour qui de multiples raisons peuvent être à l’origine d’un désaccord : « L’acheteur peut avoir le sentiment qu’on lui a forcé la main lors de la vente, que celle-ci était trop agressive, ou encore que certaines conditions n’ont pas été précisées au moment de la signature du contrat. »
Le médiateur professionnel entre alors en jeu : « Nous n’avons pas à juger qui a tort ou raison. Notre mission est de régler la situation le plus rapidement possible et d’ouvrir le dialogue. Afin que les deux parties puissent, d’elles-mêmes, faire émerger une solution. »
Selon Fabien Marcel, un compromis vient généralement solder le conflit, qu’il s’agisse « d’un remboursement total ou partiel de l’achat, ou d’un geste commercial envers le client. »