Par
Sophie Vincelot
Publié le
25 sept. 2025 à 13h03
C’est désormais une réalité avec laquelle il faut jongler. Avec le retour à l’école et les températures en baisse, les virus respiratoires progressent. Toux, bronchiolite, pathologies ORL… et Covid. Comme le dévoile le dernier bulletin de Santé publique France, publié jeudi 24 septembre 2025, le Covid-19 poursuit sa contagion à un rythme soutenu.
Pendant la semaine du 15 au 21 septembre 2025, le nombre de passages et hospitalisations aux urgences a augmenté de 37 % pour les adultes sur sept jours, soit 375 cas supplémentaires. Chez les enfants toutefois, on note une première semaine de baisse.
Le Covid est bien de retour
Ce retour du SARS-CoV-2, déjà observé depuis plusieurs semaines, est confirmé par le réseau Sentinelles, organisme public qui fait de la recherche et de la veille sanitaire en soins de premiers recours en France métropolitaine.
Les chiffres, même s’ils restent modérés, ont le mérite de la clarté : entre les 15 et 21 septembre 2025, le taux d’incidence des cas de Covid-19 parmi les patients consultant pour une infection respiratoire aigüe est estimé à 49 cas pour 100 000 habitants, soit 32 610 nouveaux cas, contre 26 053 la semaine précédente. Cette hausse de la contamination est particulièrement visible chez les 15-64 ans, avec plus de 22 000 nouveaux cas enregistrés, contre 14 901 sept jours plus tôt.
Un variant particulièrement contagieux
« C’est une nouvelle vague de Covid », confirme Antoine Flahault, professeur de santé publique à l’université de Genève, auprès d’actu.fr. Une reprise favorisée par le variant XFG, surnommé « Stratus » par certains scientifiques, qui se révèle particulièrement contagieux.
Déjà en juin dernier, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’alertait de l’émergence de ce sous-variant d’Omicron XFG : « les mutations de la protéine spike au niveau des acides aminés 478 et 487 favorisent l’évitement des anticorps ».
Très actif en Amérique du Nord, en Asie et en Europe, le variant « Frankenstein », autre surnom de XFG, est désormais majoritaire, puisqu’il représente plus de 80 % des infections, selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies.
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Pour autant, il ne présente pas de grandes spécificités par rapport à ceux qui l’ont précédé. Les symptômes demeurent similaires. « Cela reste le plus souvent des signes infectieux de l’arbre respiratoire supérieur, de la fatigue, des maux de têtes, parfois une perte de goût ou d’odorat », explique Antoine Flahault.
Protéger les plus fragiles
Certaines complications peuvent toutefois survenir chez les personnes dont l’immunité est défaillante, comme les personnes très âgées, les nourrissons, les femmes enceintes, mais aussi les patients immunodéprimés. D’où l’importance de se rappeler des gestes barrières, mais aussi de reprendre le port du masque FFP2 si nécessaire, notamment dans les lieux mal ventilés.
Par ailleurs, la campagne de vaccination contre le Covid et la grippe doit commencer le 14 octobre (hors Mayotte). « Le principe de précaution tend à recommander les rappels vaccinaux contre le Covid et la grippe chez les personnes fragiles », détaille Antoine Flahault.
Une autre manière de faire face à cette reprise épidémique, qui ne devrait cependant pas atteindre les niveaux de l’année dernière, et sera sans commune mesure avec les premières vagues de la pandémie.
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