Par

Adrien Filoche

Publié le

25 sept. 2025 à 18h00

Une petite balade en ville. Dans une vidéo captée à Rouen (Seine-Maritime) ce jeudi 25 septembre 2025 dans la matinée, une petite dizaine de sangliers a été aperçue en train de traverser la route au niveau de la rue Jean-Texcier, à la frontière de la commune de Bihorel. La vidéo, partagée sur la page Facebook Rouen Le Mag a suscité de nombreuses réactions. Mais la présence, problématique, de sangliers dans ce secteur n’est pas une nouveauté.

Des sangliers régulièrement observés dans les hauteurs de Rouen

En 2024, des habitants des Hauts de Rouen avaient déjà alerté de la présence des sangliers au pied des immeubles. Même constat du côté de Bihorel. Avec les risques de collisions et d’accidents avec les populations, la présence de ces animaux dans les centres urbanisés est un problème.

Début 2024, Ezzedine, alors animateur périscolaire à l’école Clément-Marot des Hauts de Rouen, racontait avoir croisé la route des sangliers alors que le jour n’était pas encore levé. « Quand je les ai vus, ils ont commencé à charger », témoigne le riverain. Poursuivi, il a pris la fuite et est parvenu à se mettre en sécurité. Mais il se souviendra longtemps de cette matinée mouvementée.

En règle générale, les sangliers ne sont pas dangereux. Sauf, évidemment, s’il s’agit d’une mère qui pense qu’on veut s’attaquer à ses petits. Mais globalement, le sanglier est un animal opportuniste, qui vient s’installer dans des zones où il y a de l’habitat et pour ne pas être dérangé.

Nicolas Künkel,
Directeur de la Fédération départementale de la chasse de Seine-Maritime.

• Vidéo Rouen Le Mag :

En février 2024, Nicolas Künkel, de la Fédération départementale des chasseurs de la Seine-Maritime, expliquait auprès de 76actu que « le sanglier est une espèce en pleine expansion, avec un développement exponentiel : une conséquence du dérèglement climatique ». De plus, la destruction de leur habitat naturel est également l’une des raisons de leurs allées et venues dans les hauteurs de Rouen.

Quelles solutions ?

Interrogée début 2024 par la rédaction de 76actu, la mairie de Rouen, bien consciente de la problématique, avait expliqué que « plusieurs actions ont déjà été menées par la Ville de Rouen (pose d’un grillage à proximité des habitations, sensibilisation des habitants sur les bonnes pratiques à mettre en place, etc.) ».

La Ville avait aussi noté à cette période son intention d’acquérir une « cage piège » sous la gestion et la surveillance d’un Lieutenant de Louveterie.

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Aujourd’hui, ladite cage est opérationnelle et « elle montre son efficacité », assure Kader Chekhemani, adjoint du maire en charge de la tranquillité publique, du stationnement et de la propreté. Mise en place courant 2024, elle est de nouveau utilisée cette année pour prélever les animaux et réguler les populations.

Ce n’est pas un animal dangereux, mais quand il y a des bébés marcassins, il peut y avoir des accidents.

 Kader Chekhemani,
adjoint du maire en charge de la tranquillité publique, du stationnement et de la propreté.

« On observe ces phénomènes souvent au mois de septembre et d’octobre. On a une recrudescence des sangliers qui vont au pied des habitations. Il y en a trop. On ne peut pas rester sans rien faire », souligne l’élu. Ainsi, les opérations de prélèvement sont directement dirigées par le Lieutenant de la Louveterie.

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