Les systèmes d’alarme des ascenseurs utilisent notamment le réseau 2G ou 3G

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Les systèmes d’alarme des ascenseurs utilisent notamment le réseau 2G ou 3G

TECH & FUTURS – Lorsqu’on parle des réseaux 2G ou 3G, on pense tout de suite à notre portable. Il est donc facile de ne pas se sentir directement concerné par l’annonce de la fin de la 2G en 2026, puis de la 3G fin 2028.

Pourtant, de nombreux objets du quotidien auxquels on ne pense pas forcément utilisent encore ces réseaux déjà obsolètes pour l’usage de nos smartphones. En juin 2025, l’autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) a comptabilisé plus de 5,9 millions de cartes SIM utilisables avec la 2G uniquement ou avec la 2G et la 3G uniquement, en France métropolitaine. Un chiffre qui alerte aux vues des prochaines échéances.

Ascenseurs, système d’alarmes connectées, téléassistance pour les personnes âgées ou encore interphones, voici quelques exemples d’équipement du quotidien utilisant la 2G ou la 3G en France. Or, à partir du 31 mars 2026, Orange commencera à couper le réseau 2G dans certains départements, jusqu’à l’arrêt total fin décembre. L’opérateur sera suivi par SFR et Bouygues Telecom à la fin de cette même année.

Alerte des professionnels du secteur

En août dernier, la fédération des ascenseurs a appelé les copropriétés et les bailleurs sociaux à « se dépêcher » de changer le système de téléalarme de ces appareils dans les immeubles. Alain Meslier, président de la fédération, rappelait sur RMC que, passé cette échéance, lorsque quelqu’un bloqué dans un ascenseur appellera de l’aide via le bouton du système de téléalarme, « il (ne) se passera plus rien » puisque la connexion aura « été coupée ».

Or, selon lui, « aujourd’hui, plus de 230 000 ascenseurs (…) sont encore équipés en téléalarme avec un système 2G », sur quelque 650 000 appareils en France. « L’ascensoriste ne sera pas tenu responsable si une personne reste bloquée sans avoir de système de téléalarme opérationnel. Nous sommes juste exploitants », a assuré à l’AFP Alain Meslier.

En revanche, la téléalarme est bien une exigence essentielle de sécurité, selon la législation, et les copropriétés ou bailleurs sociaux seront théoriquement obligés de mettre à l’arrêt les appareils qui n’auraient pas de système pour appeler à l’aide, selon lui.

La fédération des ascenseurs et plusieurs organismes ont appelé à un report de deux ans pour l’échéance du réseau 2G, mais ont dû essuyer un refus des opérateurs et des pouvoirs publics, d’après Les Échos. Tous deux invoquent des raisons d’efficacité énergétique et de cybersécurités soutenues par ce communiqué de l’Arcep.