La Cour internationale de justice a annoncé jeudi 25 septembre avoir, à la demande de la France, abandonné l’affaire opposant Paris à Téhéran au sujet de la détention de deux citoyens français en Iran, Cécile Kohler et Jacques Paris.
La France avait déposé en mai cette requête contre l’Iran, estimant que le couple était « retenu comme otages d’Etat » depuis 2022. « L’ordonnance a été adoptée comme suite à une communication adressée à la Cour par l’agent de la France, qui a informé celle-ci que son gouvernement souhaitait se désister de l’instance, demande à laquelle l’Iran n’a pas fait objection », a déclaré le tribunal, qui siège à La Haye, dans un communiqué.
Une demande qui fait suite à la déclaration du chef de l’Etat, Emmanuel Macron, mercredi 24 septembre sur France 24. Il a évoqué une « perspective solide » vers la libération de citoyens français détenus en Iran, que Paris considère être des « otages d’Etat », tout en se disant lui-même « très prudent ».
Je me suis entretenu avec le Président iranien @drpezeshkian en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Avant tout, je lui ai redit mon exigence : Cécile Kohler, Jacques Paris et Lennart Monterlos, otages d’État détenus arbitrairement… pic.twitter.com/IZ5kwIz11g
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) September 24, 2025
Un autre Français incarcéré en Iran
« C’est le premier signe positif depuis trois ans et demi. Mais on le prend avec prudence parce qu’on sait que rien n’est joué tant qu’ils ne sont pas dans l’avion en dehors de l’espace aérien iranien », a affirmé Noémie Kohler, la sœur de Cécile.
Surtout, dit-elle, « on n’a aucune certitude qu’il s’agisse bien de Cécile et Jacques, on est dans le flou total », a ajouté Noémie Kohler. Référence à un autre ressortissant détenu en Iran, un Franco-Allemand de 19 ans, Lennart Monterlos, arrêté en juin pendant la brève guerre entre l’Iran et Israël, alors qu’il effectuait un voyage à vélo entre l’Europe et l’Asie.
Un accord d’échange de prisonniers dans les tuyaux
Plus tôt ce mois-ci, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré lors d’une interview télévisée qu’un accord visant à échanger les prisonniers français contre une femme iranienne détenue en France approchait de sa « phase finale ».
L’échange proposé concerne Mahdieh Esfandiari, une Iranienne arrêtée en France en février pour avoir fait la promotion du terrorisme sur les réseaux sociaux. L’Iran a demandé à plusieurs reprises sa libération, arguant qu’elle avait été injustement détenue.