Le 26 août 2022, Mediapart révélait l’existence d’une vidéo intime impliquant Gilles Artigues, ex-premier adjoint à la mairie de Saint-Étienne. Cette affaire empoisonne la vie politique stéphanoise depuis plus de trois ans.
D’après l’enquête, Gilles Artigues aurait été filmé à son insu, le 5 janvier 2015, dans une chambre d’hôtel à Paris en compagnie d’un escort-boy. Le but aurait été de le faire ensuite chanter pour neutraliser son influence. L’opération pourrait avoir été financée par de l’argent public, détourné via des subventions accordées à des associations.
Le maire, Gaël Perdriau, son directeur de cabinet de l’époque, Pierre Gauttieri, et son ex-adjoint à l’éducation, Samy Kéfi-Jérôme, sont tous soupçonnés d’avoir élaboré ou, tout du moins, participé à cette machination, tout comme Gilles Rossary-Lenglet, celui par lequel l’affaire a été dévoilée au grand jour.
Après trois ans de rebondissements, ces quatre hommes comparaissent, du 22 au 30 septembre, dans la salle d’audience n°3 du nouveau palais de justice de Lyon pour chantage, complicité de chantage, association de malfaiteurs et détournement de fonds publics.
L’essentiel de l’affaire en quelques clics
⌚Chronologie : Dix dates pour comprendre l’affaire de la sextape
👥 Protagonistes : Les personnages clefs de l’affaire
💰Détournement : Derrière le chantage à la vidéo intime, un détournement de fonds publics ?