Par

Lisa Rodrigues

Publié le

26 sept. 2025 à 11h47

Quatre jours après son élection interne remportée haut-la-main – à 93% des voix selon le décompte du collectif mené par les Écologistes -, Laurence Ruffin, candidate de la liste du camp d’Éric Piolle aux municipales de Grenoble de 2026, a tenu sa première conférence de presse, jeudi 26 septembre.

Se qualifiant elle-même de « nouvelle dans le paysage politique grenoblois« , son nom est tout de même connu dans le monde associatif et économique où elle s’est engagée dès son arrivée dans la capitale des Alpes en 2003. C’est après avoir refusé « des propositions » pour s’engager en politique « au niveau national » qu’elle a rejoint il y a 18 mois la campagne des municipales de « sa ville de cœur ».

« Je suis fière de ce qui a été fait »

Entourée des représentants des partis et mouvements de gauche de l’alliance qu’elle représente, elle a avancé quelques grands sujets de sa campagne. Sans trop s’avancer sur des propositions « encore en discussion ».

« Je suis à la fois fière de ce qui a été fait, et en même temps consciente qu’on doit écrire avec les Grenoblois et Grenobloises une nouvelle page », souligne Laurence Ruffin. Cette « nouvelle page », elle passe par « un changement de méthode » voulu par la candidate. Elle souhaite mettre « la coopération au centre du projet pour la ville ».

En clair : impliquer davantage la population dans la prise de décision, évoquant des « référendums ou des votes locaux sur les sujets qui importent aux Grenoblois » accessibles dès 16 ans et à tous les habitants, quelque soit leur nationalité.

Ces « ruptures » censées créer « une ville audacieuse et courageuse » n’effacent tout de même pas le lien assumé avec l’ère Éric Piolle. Des grands projets du maire écologiste actuel – végétalisation, développement des Chronovélos, lac de la Villeneuve, 30% de logement social d’ici 2032 – sont cités par Laurence Ruffin.

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Appel à l’union à gauche

Outre la construction d’un programme, la candidate à la mairie de Grenoble devra aussi constituer sa liste. Et ce, alors que se dessine une multitude de listes de gauche pour le premier tour, même si elle ne ferme pas la porte à des alliances.

L’idée, c’est de porter l’union de la gauche écologiste et citoyenne et de proposer une gauche élargie à Grenoble, dans l’esprit du Nouveau Front Populaire. On n’est qu’en septembre, la gauche se retrouve sur un grand nombre de sujets. Il n’y a pas de problème de fond majeur.

Laurence Ruffin
Candidate à la mairie de Grenoble

Laurence Ruffin appelle à une union de la gauche à Grenoble, alors que plusieurs partis ont annoncé leur intention de se lancer seuls.
Laurence Ruffin appelle à une union de la gauche à Grenoble, alors que plusieurs partis ont annoncé leur intention de se lancer seuls. (©Lisa Rodrigues / actu Grenoble)

Y compris au sein du collectif mené par les Écologistes, les candidatures sont ouvertes pour rejoindre la liste menée par Laurence Ruffin. Une liste où pourrait aussi se positionner Lucille Lheureux, adjointe aux cultures à la mairie (qui n’était pas présente à la conférence de presse). Cette dernière a récemment dénoncé des pressions en interne pour retirer sa candidature au profit de Laurence Ruffin.

La candidate écolo assure en tout cas que le dialogue n’est pas rompu. « J’ai fait part de mon soutien à Lucille », glisse la candidate.

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