Par

Marie Lamarque

Publié le

26 sept. 2025 à 14h31

L’Autorité environnementale a émis des réserves sur l’étude d’impact des travaux préparatoires au chantier ferroviaire de la ligne à grande vitesse (LGV) du Sud-Ouest, Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, l’estimant « incomplète », quoique « approfondie sur certains sujets », selon un avis consultatif rendu ce jeudi 25 septembre 2025.

Cet avis fait suite à une demande d’autorisation environnementale déposée par SNCF Réseau, maître d’ouvrage, pour des défrichements, diagnostics archéologiques et sondages du sol sur les 222 km du tracé, programmés à partir de février 2026 et préalables au chantier de la ligne en lui-même. 

Un projet qui suscite des oppositions

La LGV Sud-Ouest suscite des oppositions d’élus locaux et d’associations environnementales. Depuis ce lundi, un nouveau recours pour faire stopper le projet est d’ailleurs examiné par le tribunal administratif de Toulouse.

Elle doit relier Toulouse à Paris en 3h10 en 2032, une heure de moins qu’actuellement, pour un budget évalué à 14,3 milliards d’euros en 2020.

Une étude « incomplète » pour l’Autorité environnementale

« Le dossier est conséquent et déjà approfondi sur certains sujets », relève l’Autorité environnementale (AE). Elle « constate toutefois que l’étude d’impact reste à ce stade incomplète« , avec « surtout des mesures génériques » et « des mesures d’évitement, de réduction et de compensation insuffisamment précisées et justifiées ».

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Elle déplore en particulier « l’absence de cartographies précises et homogènes des milieux » ou « le manque de données chiffrées » (en particulier sur les émissions de gaz à effet de serre).

L’Autorité environnementale demande de renforcer « en profondeur » la méthodologie de calcul de la dette écologique du projet ou encore de compléter « la prise en compte des espèces sensibles et du changement climatique ».

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Un avis défavorable début septembre

Cette demande d’autorisation environnementale avait déjà fait l’objet, le 9 septembre dernier, d’un avis consultatif défavorable du Conseil national de la protection de la nature (CNPN), estimant les garanties apportées insuffisantes pour la préservation des espèces.

La SNCF devra se montrer plus précise

Dans un communiqué publié ce vendredi 26 septembre, les collectivités membres de l’établissement public chargé du projet (SGPSO) ont pris acte « des remarques formulées et demeurent confiantes dans la capacité de SNCF Réseau à répondre aux observations ».

« L’État (…) veillera à ce que la SNCF prenne en compte [cet avis] et apporte les meilleures réponses possible, tant dans le cadre de la procédure en cours qu’à l’occasion des prochaines demandes d’autorisation environnementale », a réagi de son côté le préfet d’Occitanie, Pierre-André Durand, coordinateur du projet.

Une autre autorisation environnementale sera demandée pour les travaux de raccordement entre la ligne nouvelle et le réseau existant, et une dernière pour le chantier de la LGV lui-même, qui ne sera pas instruite « avant 2027 » selon la préfecture d’Occitanie.

Avec AFP

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