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Publié le 26/09/2025 22:05

Temps de lecture : 2min – vidéo : 2min

Pouvoir d'achat : ces retraités qui choisissent d'hypothéquer leur maison

Pouvoir d’achat : ces retraités qui choisissent d’hypothéquer leur maison
(France 2)

2min

Zoom, vendredi 26 septembre, sur un mécanisme qui existe en Italie, en Grande-Bretagne et est en train progressivement de s’imposer en France. Des propriétaires retraités peuvent obtenir un prêt bancaire en échange d’une hypothèque sur leur résidence. Explications.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Un petit coin de paradis devenu le projet d’une vie pour Hélène et Claude Maurin. En 25 ans, ils ont placé toutes leurs économies dans une maison avec vue imprenable sur les Alpes-Maritimes. « On a commencé à acheter le terrain et à y construire cette petite maison. C’était en 2005. Ensuite, on a construit ce bloc, en 2011 », raconte Hélène Maurin.

Une belle maison, mais des revenus modestes. Elle touche 900 euros de retraite, lui, 1 100. Alors, pour financer leurs vieux jours, ils ont fait construire sur leur terrain deux petits appartements destinés à la location. Mais à leur âge, impossible pour eux de souscrire un prêt classique pour financer les travaux. Ils ont hypothéqué leur maison. « On a reçu la somme de 243 800 euros avec un taux fixe à 6,25% », détaille-t-elle.

Mais, particularité, le couple ne rembourse rien de son vivant. C’est ce qu’on appelle le prêt viager hypothécaire. Concrètement, un propriétaire âgé de plus de 60 ans met sa maison en hypothèque. En contrepartie, une banque lui accorde un prêt sans mensualité. Ce n’est qu’au décès du souscripteur que la banque se rembourse. En vendant la maison, elle récupère le capital, ainsi que les intérêts.

Grâce à ce prêt, Hélène et Claude Maurin ont pu obtenir de l’argent. Mais à leur décès, leurs enfants devront rembourser la banque s’ils veulent hériter de la maison. « Tout de suite, ils nous ont dit : ‘Vous faites ce que vous voulez, c’est votre bien, vous faites ce que vous voulez.’ Et nous, c’était de dire : ‘Déjà, notre première ambition, c’est de ne rien vous coûter' », confie Hélène.

Un type de prêt encore méconnu sur lequel mise un courtier à Paris. Car l’argent prêté permet aux retraités de financer tout ce qu’ils veulent. « Ça peut être des personnes qui veulent rembourser un crédit, qui veulent faire une donation à leurs enfants, faire des travaux chez elles pour adapter le bien. Forcément, quand on vieillit, quand on prend de l’âge, on a besoin d’adapter son bien », explique Arthur Voile, responsable commercial chez Arrago.

Selon les banques, le marché du prêt viager hypothécaire pourrait représenter 8 milliards d’euros en France dans dix ans.