Douze pays, dont la France, lancent ce samedi « la Coalition d’urgence pour la viabilité financière de l’Autorité palestinienne », a annoncé le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
Mise en place « pour faire face à la crise financière urgente et sans précédent » que traverse l’Autorité, dont les recettes fiscales et douanières sont retenues par Israël, « l’objectif immédiat de la coalition est de stabiliser (ses) finances et de préserver sa capacité à gouverner, à fournir des services essentiels et à maintenir la sécurité, autant de principes indispensables pour assurer la stabilité de la région et préserver la solution des deux États », écrivent dans un communiqué commun l’Arabie saoudite, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la France, l’Irlande, l’Islande, le Japon, la Norvège, le Royaume-Uni, la Slovénie et la Suisse.
Selon le bureau du Premier ministre palestinien, Mohammad Moustafa, la Coalition se serait engagée à verser au moins 170 millions de dollars – l’Arabie saoudite devrait à elle seule verser 90 millions de dollars, a fait savoir son ministre des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane.
Empêcher l’effondrement de l’Autorité palestinienne
« Notre engagement collectif est révélateur du large consensus international concernant la nécessité d’empêcher l’effondrement de l’Autorité palestinienne et de consolider les fondements de la paix », poursuivent les pays donateurs, qui invitent « l’ensemble des États et des organisations internationales à se joindre à cet effort collectif ».
Selon eux, une aide à court terme ne serait pas suffisante. La Coalition vise « une approche durable, prévisible et coordonnée » pour contrer l’affaiblissement de l’Autorité palestinienne, préserver la paix et la sécurité régionale et internationale.
À Découvrir
Le Kangourou du jour
Répondre
Les ministres demandent également à l’État hébreu de « transférer immédiatement toutes les recettes fiscales et douanières palestiniennes et de suspendre toute mesure qui fait obstacle à l’Autorité palestinienne, qui l’affaiblit ou qui risque d’entraîner son effondrement », alors que leur homologue israélien des Finances, Bezalel Smotrich a affirmé qu’il souhaitait que l’Autorité palestinienne s’effondre par un « étranglement économique ».
Le lancement de cette Coalition d’urgence intervient après la reconnaissance d’un État palestinien par la France et le Royaume-Uni à l’Assemblée générale des Nations unies, ainsi que le discours du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou qui a promis de « finir le travail » à Gaza.
Toute l’actualité à 1€ le premier mois
ou