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Grande soirée d’ouverture, ce vendredi au théâtre Georges-Leygues, pour le festival littéraire de la bastide Villeneuve se livre. Elle a consacré un auteur de 33 ans, Joris Giovanetti, qui vient de sortir son tout premier roman.
L’effervescence de l’ouverture d’un week-end dédié aux livres à leurs auteurs. Comme de tradition, le théâtre Georges-Leygues a accueilli des centaines de personnes pour le lancement officiel du festival littéraire Villeneuve se livre. C’est peu dire s’ils ont été plongés dans l’ambiance de l’événement dès leur arrivée sur le parvis des allées villeneuvoise, puisque le village où se réuniront 70 auteurs dès samedi matin a été érigé à quelques mètres de là, sur le parking République.
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Dans la salle du théâtre, des Villeneuvois mais aussi – et surtout – des écrivains. Pour porter tout ce beau monde, une marraine et un parrain de choix : Carole Martinez et Jean-Paul Delfino. Aux côtés de Pierre Defendini, directeur artistique du festival, ils n’ont pas oublié de mentionner Boualem Sansal, écrivain emprisonné en Algérie. Son image sera présente durant tout le week-end sur la place des Auteurs.
Ce n’est pas non plus Gérard Régnier, maire de Villeneuve, et son adjointe « ministre de la Culture » Anne-Marie Davelu-Chavin, qui boudaient leur plaisir de voir que ce rendez-vous littéraire attire une foule de curieux. « Ce soir, c’est sans visa ni passeport que nous embarquons pour un voyage » s’exclama-t-elle. Un voyage aussi bien « par la vallée des larmes que la vallée des roses ».
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Bien sûr, tout le monde était là également pour le Prix du roman « Villeneuve se livre », créé en 2021 et avec une dotation qui s’élève à 1 500 €. Après Corinne Royer en 2021, Akli Tadjer en 2022, Thomas Oussin en 2023, et Édouard Jousselin en 2024, c’est au tour de Joris Giovannetti de remporter le Prix 2025 et la non moins célèbre statuette, baptisée « Simone ». Le jeune auteur de 33 ans n’a pas caché sa surprise, ni son émotion sur la scène, entouré du parrain et de la marraine. Tenant la statuette comme un nouveau-né, l’air hagard, il a d’ores et déjà touché le cœur des festivaliers par son air des plus naturels.
Né en 1992 à Bastia, Joris Giovannetti a mené des études en sciences politiques et en littérature. Il enseigne aujourd’hui la philosophie et partage sa vie entre Bastia et la Castagniccia, région dont il est originaire. « Ceux que la nuit choisit », son premier roman, a donc tapé dans l’œil des jurés. En suivant les trajectoires de différents personnages, Joris Giovannetti propose le portrait d’une génération qui rêve d’absolu et se retrouve piégée par l’hypocrite convivialité des réseaux sociaux et des loisirs et par un militantisme. Une œuvre et un auteur à découvrir tout au long du week-end sur la place des Auteurs.