Est-ce que cette équipe a trouvé son style et son rythme de croisière avec cette troisième victoire de rang en Ligue 1 ?
On a commencé le match doucement, c’est vrai que Strasbourg a commencé très fort. C’est une équipe jeune, mais très forte, je l’avais déjà dit, avec une identité claire, beaucoup de courage aussi. On est rentré lentement dans le match, malgré quelques occasions de Gouiri. Il y avait le potentiel pour créer autre chose. On a encaissé ce but très tôt après la pause, on leur a fait un cadeau. Après cela, on a enfin réussi à s’exprimer. Je pense que les entrées en jeu d’Aubameyang, Emerson, Greenwood, Vaz et Pavard ont changé le match. Je suis vraiment très, très heureux. Comme je l’ai dit après le PSG, c’était un match vraiment très important.
Amine Gouiri a loupé plusieurs occasions, Aubameyang a marqué. Est-ce que cela relance la concurrence en pointe ?
Il n’y a pas de problème. La concurrence est positive. On a beaucoup joué cette semaine, on va rejouer mardi, c’était un match très important comme celui de mardi, le premier au Vélodrome dans cette nouvelle ère de la Ligue des champions. J’essaie de voir, de faire des choix en fonction des conditions physiques de chacun et de la physionomie du match. Je suis content des deux, de Robinio (Vaz) également. Je ne l’ai pas fait entrer en jeu pour lui donner des minutes, mais pour remporter le match. Ce soir, c’est une victoire du club, ce sont vraiment les remplaçants qui ont changé l’équilibre de la rencontre et ont permis de remporter le match.
Le mois d’août et sa crise semblent bien loin ce soir…
Août n’est jamais loin, vous le savez mieux que moi. À Marseille, il peut toujours se passer quelque chose, on ne peut jamais relâcher notre attention. Il faut toujours être attentif, humble, les pieds sur terre. Après, on peut être heureux de nos victoires, mais toujours garder en tête les matches contre Rennes et Lyon, y compris celui contre le Paris FC, où l’on a eu du mal à s’exprimer malgré la victoire (5-2).
Avant le match, vous disiez que si votre équipe arrivait à Strasbourg en claquettes, cela voudrait dire qu’elle n’est pas une grande équipe. Après cette victoire, alors, trouvez-vous que c’est une grande équipe ?
Non, non, ce n’est pas le résultat qui change les choses. Même si on n’avait pas remporté le match, j’aurais été heureux. C’était un bon match dans la forme. Ça n’a pas été tout le temps brillant, mais nous étions présents dans les têtes à chaque instant. Ce n’était pas un match en claquettes.
Est-ce anecdotique ou déterminant d’avoir enfin remporté un match à l’extérieur cette saison ?
C’est vrai que ça commençait un peu à m’agacer. J’y pensais pendant le match, en tribune. Une défaite m’aurait beaucoup énervé. Je ne veux pas que l’on soit défini comme une équipe qui est performante seulement chez elle. Je veux être bon à Lyon, au Parc des Princes, à Strasbourg. Depuis la fin du mercato, c’est vrai qu’il y a un engouement dans le sillage des recrues comme Aguerd, Pavard et O’Riley. Trois matches en championnat, trois victoires et un seul but encaissé… C’est notable face à des équipes de ce calibre.
Comment avez-vous vécu ce match loin du banc de touche, en raison de votre suspension ?
Cela m’a ramené dans mon enfance. Je l’ai vécu un peu comme un enfant, quand j’étais dans le virage avec les ultras de Brescia. Je tiens à féliciter et remercier mon staff, qui a très bien travaillé. Ils ont fait les bons changements au bon moment. C’était aussi particulier pour eux.