Suite à la manifestation antifasciste du jeudi 25 septembre 2025 à Brest, le maire, François Cuillandre, a tenu à réagir. « Le rassemblement contre le fascisme a réuni plus de 1 500 personnes qui étaient venues pacifiquement affirmer leurs valeurs humanistes et démocratiques face à la violence, la haine et l’intolérance professées par l’extrême droite. Hélas, en fin de manifestation, quelques dizaines d’individus se sont affrontées avec les forces de l’ordre, ce qui dessert profondément la cause qu’ils prétendent défendre. Les organisateurs de ce rassemblement ne peuvent pas valider l’action de ces fauteurs de troubles », indique-t-il dans un communiqué. « Pour ma part, je trouve cela vraiment regrettable et je salue l’intervention de la Police nationale et de toutes celles et ceux qui ont su rapidement gérer les tensions pour assurer le retour au calme », ajoute-t-il.

Le PS attend des députés LFI une condamnation des violences

« Nous attendons des députés Raphaël Arnault et Pierre-Yves Cadalen qu’ils condamnent clairement et fermement ces violences. On ne peut prétendre combattre l’extrême droite tout en fermant les yeux sur des débordements qui décrédibilisent ce combat essentiel », demande de son côté le Parti socialiste brestois dans un autre communiqué.

Le stratégie préfectorale en cause pour les organisations

Pour un collectif d’organisations associatives, syndicales et politiques (Adjim, Afps, Ldh, Planning familial, Jeunes insoumis.es, Les écologistes, Lfi, et Pcf), c’est surtout l’approche préfectorale qu’il faut mettre en cause. Et de déplorer « la stratégie de tension organisée par le sous-préfet, qui avait interdit toute manifestation sur la moitié du centre-ville, était évidente. Alors qu’il aurait dû tout mettre en œuvre, compte tenu du contexte, pour que cela se passe bien, il a choisi l’inverse : déployer un dispositif policier totalement disproportionné et anxiogène. Cette stratégie de provocation a malheureusement partiellement atteint son but. Nous regrettons qu’une extrême minorité d’individus soient tombés dans ce piège pourtant si évident ».

Pierre-Yves Cadalen : « une faute politique » du maire

En fin de journée, le député LFI Pierre-Yves Cadalen est sorti de ses gongs. « Par son absence au rassemblement massif, le Parti socialiste brestois s’est couvert de honte », écrit le député, avant de s’en prendre ouvertement à François Cuillandre. « Je n’ai pas de leçon d’antifascisme à recevoir de la part d’un maire auquel il aura fallu trois agressions fascistes avant de réagir publiquement. Son absence de réaction à la suite de l’agression de militants insoumis, dont mon compagnon, était inacceptable. Son absence aux manifestations, une faute politique. Prétendre donner la leçon après cela, un culot absolu. A croire que quand il faut parler, il se tait, et quand il faudrait être là, il est absent.»