Des socialistes pour le moins sceptiques. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a de nouveau agité, vendredi 26 septembre, la menace d’une censure du gouvernement. « Si on devait aujourd’hui se poser la question de savoir si l’on censure ou pas (…), nous censurerions parce qu’aucun effort n’a été réalisé », a réagi sur TF1 le patron du PS après l’interview de Sébastien Lecornu au Parisien, dans laquelle celui-ci écarte notamment la taxe Zucman, un retour de l’impôt sur la fortune (ISF) ou encore la suspension de la réforme des retraites. « Sans changement majeur d’orientation, nous censurerons ce gouvernement », a encore prévenu dans un communiqué le PS, qui ira malgré tout rencontrer « une dernière fois le Premier ministre la semaine prochaine ». Suivez notre direct.
• LFI appelle à la censure. Après la publication de cette interview, le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a immédiatement appelé la gauche, et notamment les socialistes, à voter la motion de censure que LFI entend déposer à la reprise de la session parlementaire. « Les nigauds sont servis : Lecornu fait du Macron. Ni plus ni moins. Au moins c’est franc. Il est temps pour la gauche de l’hémicycle de rallier la censure insoumise », a écrit le fondateur de LFI sur X.
Le Rassemblement national insatisfait. « Aujourd’hui, on est avec un Premier ministre qui fonce droit dans le mur », a estimé sur France Inter le député RN Thomas Ménagé, porte-parole de son groupe à l’Assemblée. « On a un Premier ministre qui avait promis (…) une rupture et il vient dans cette interview dire qu’il ne changera rien. Il dit même que les ministres devront être sur les grandes orientations du bloc central, alors que les Français attendent tout sauf le macronisme », a affirmé le député du Loiret. La décision de censurer ou non le gouvernement sera prise par le groupe de Marine Le Pen « dans quelques jours ou semaines ».