Sortie de classes dans une école privée de Nantes. Sur le trottoir, Jérémy, parent d’un élève de CM2, ironise : «Alors, mon enfant va faire la quête pour le CHU ?» C’est une première, les «Nao’venturiers», une nouvelle initiative afin de récolter des fonds pour l’hôpital public. Depuis la rentrée de septembre, tous les établissements privés sous contrat de la métropole nantaise, soit une cinquantaine d’écoles, sont censés participer au programme des Nao’venturiers.

L’idée : un badge avec un QR code, distribué à tous les enfants de CM1 et CM2, soit 5 000 élèves. Avec, ils vont devoir collecter de l’argent à destination du CHU de Nantes, dans leur entourage ou à une borne installée dans certains lieux de la ville que les enfants peuvent venir badger contre des points. «Une opération de solidarité et un projet éducatif», à écouter les organisateurs issus du fonds de dotation du CHU, Naovie. Avec, à la clef, 650 cadeaux offerts aux meilleurs collecteurs : boîtes à histoire, places de cinéma, d’accrobranche ou même entrées à l’hippodrome…

Début septembre, à l’école privée catholique Saint-Joseph de Carquefou (Loire-Atlantique), le directeur Philippe Plantard vient de prendre connaissance de l’opération et abonde : «L’action rejoint notre projet éducatif, l’axe pour agir et vivre ensemble.» Il évoque, pêle-mêle, l’empathie, l’entraide, les valeurs de solidarité. Même s’il se permet une hésitation. «De notre côté, nous allons surtout mettre en avant le mieux-ê