Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, groupe de pays appelés E3, ont déclenché fin août ce dispositif qui permet dans un délai de 30 jours de rétablir les sanctions levées en 2015 après l’accord sur le nucléaire iranien. Des réunions au plus haut niveau se sont multipliées toute la semaine en marge de l’Assemblée générale de l’Onu à New York pour tenter de trouver une solution diplomatique. Mais le trio européen a jugé que Téhéran n’avait pas posé de « gestes concrets ».
Les Européens avaient imposé trois conditions: reprise des négociations avec les États-Unis; accès des inspecteurs de l’AIEA sur les sites nucléaires sensibles de Natanz, Fordo et Ispahan ; processus pour sécuriser le stock d’uranium enrichi.
Après le feu vert du Conseil de sécurité de l’Onu et l’échec sino-russe vendredi à repousser la date butoir, de lourdes sanctions, allant d’un embargo sur les armes à des mesures économiques, seront rétablies dans la nuit de samedi à dimanche, sauf coup de théâtre de dernière minute.
En protestation, l’Iran a rappelé samedi « pour consultations » ses ambassadeurs en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, a indiqué la télévision d’État.