Selon la diplomatie ukrainienne, les troupes qui occupent la centrale depuis 2022 cherchent désormais à la raccorder au réseau électrique russe pour la faire fonctionner.
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Publié le 27/09/2025 15:37
Mis à jour le 27/09/2025 16:06
Temps de lecture : 2min
Un véhicule de l’armée russe devant la centrale nucléaire occupée de Zaporijjia (Ukraine), le 15 juin 2023. (OLGA MALTSEVA / AFP)
L’Ukraine a accusé la Russie, samedi 27 septembre, d’avoir coupé la centrale nucléaire de Zaporijjia du réseau électrique ukrainien, et ce, depuis quatre jours. Kiev estime que Moscou cherche à « voler » cette installation stratégique en la rattachant au réseau sous contrôle russe, malgré des risques pour sa sécurité. « Nous exhortons toutes les nations préoccupées par la sûreté et la sécurité nucléaires à faire clairement comprendre à Moscou que son pari nucléaire doit cesser », a déclaré le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, dans un message sur son compte X.
Conquise par les troupes russes en mars 2022, au début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine, la centrale, située à Energodar, dans la région de Zaporijjia (sud), est la plus grande d’Europe. Ses six réacteurs sont à l’arrêt, mais elle a besoin d’une alimentation électrique extérieure pour continuer à les refroidir.
Le 23 septembre, la compagnie nationale ukrainienne Energoatom avait lancé l’alerte sur Telegram concernant des dommages subis par l’installation. « A la suite d’une nouvelle provocation des forces militaires russes, la ligne électrique alimentant la centrale nucléaire de Zaporijjia depuis le réseau électrique ukrainien a été endommagée », signalait l’entreprise, évoquant la mise en danger « de millions de personnes sur le continent ».
Selon Energoatom, l’armée russe détourne les générateurs diesel de secours de leur usage le temps de récupérer le contrôle de la centrale en la raccordant à un autre réseau. Or, ces derniers « ne peuvent pas assurer les besoins de la centrale sur une période prolongée », souligne la compagnie, ce qui fait courir un risque de « perte de contrôle de la sûreté nucléaire de l’installation ».