S’il vous reste des tests Covid planqués au fond de votre armoire à pharmacie, il va peut-être falloir les ressortir dans les prochaines semaines.

Car oui, le virus fait son grand retour depuis la rentrée des classes de septembre. Rien de plus logique, avec la multiplication des contacts.

Selon le réseau Sentinelles, qui surveille les infections respiratoires aiguës en France, le taux d’incidence du virus est passé de 38 cas pour 100 000 habitants pour la semaine du 8 au 14 septembre à 49 pour la semaine du 15 au 21 septembre.

Un test Covid sur 10 au CHU de Grenoble est positif

À l’échelle de notre territoire, sur près de 233 tests Covid réalisés par les laboratoires du CHU de Grenoble entre le 15 septembre et le 21 septembre, plus de 11 % d’entre eux sont positifs au Covid-19. Ce taux de positivité est de 16,79 % au centre hospitalier de Chambéry.

À titre de comparaison, il y avait zéro test positif au CHU de Grenoble fin août, preuve d’une reprise de l’épidémie.

Les passages aux urgences pour Covid explosent en Ardèche

Côté passages aux urgences, c’est l’Ardèche qui voit son taux exploser, passant de 106 passages pour Covid-19 (pour 100 000 passages aux urgences) à la mi-août à près de 1200 passages le 15 septembre, soit un taux multiplié par 10 ! Les autres départements connaissent sensiblement les mêmes hausses, sauf celui des Hautes-Alpes, qui après avoir connu un pic de passages à la rentrée, voit ce taux baisser sensiblement quinze jours plus tard.

Le variant « Frankenstein » attentivement surveillé

Cette hausse pourrait également s’expliquer par la montée en puissance d’un nouveau variant, au nom barbare de « XFG », mais au surnom bien plus familier de « Frankenstein ». Ce dérivé du variant Omicron a été désigné par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) comme un variant sous surveillance « dont la proportion augmente à l’échelle mondiale » et qui connaît une « croissance rapide par rapport aux variants co-circulants à l’échelle mondiale. ».

Interrogée par Franceinfo, l’épidémiologiste Mircea Sofonea précise que ce variant est « plus transmissible, parce qu’il présente plusieurs mutations clés ».

Un virus saisonnier dès 2026 ?

Mais pour l’instant, aucune inquiétude à avoir, puisque les chiffres sont peu ou prou les mêmes que la 14e vague de septembre 2024, mais loin des niveaux des années précédentes. À tel point que les spécialistes prévoient que le Covid-19 va devenir un virus saisonnier dès l’an prochain, au même titre que la grippe qui revient dès l’automne.

La campagne vaccinale contre le Covid sera lancée officiellement le 14 octobre prochain pour les personnes les plus à risque. Mais le risque est que le pic de l’épidémie soit largement dépassé d’ici cette date. D’où la possibilité lancée par le ministère de la Santé d’avancer la campagne de vaccination « si Santé publique France venait à détecter à la fin du mois de septembre une transmission importante du SARS-CoV-2 ». Nous y voilà, mais toujours aucun signe de la part du ministère.