Après une période de creux qui a suscité des interrogations, Le Bistrot d’Antoine semble avoir réussi à redorer son blason. Située rue de la Courtine, cette institution strasbourgeoise revient sur le devant de la scène avec une idée simple : un retour aux origines. Une cuisine française travaillée et authentique, un service de qualité, le tout dans un petit resto chaleureux. Pour une fois, on a plaisir à faire un petit bond dans le passé.
Le Bistrot d’Antoine, c’est un restaurant que les Strasbourgeois(es) ont porté dans leur grand cœur pendant des années, et un véritable affect s’est créé autour de ses murs penchés.
Archétype même du bistrot à la française de par son look, son histoire et son identité, le petit établissement de 28 couverts est devenu un véritable repaire pour les locaux en mal de purée au beurre et de viandes mijotées.
© Bastien Pietronave / Pokaa
Lancé en juin 2017 par Antoine Kuster, un chef passionné par la cuisine franche et généreuse, l’adresse a très vite eu sa propre signature, son identité. Après plus de 5 ans d’activité, Antoine est allé voguer sur de nouveaux océans, et le resto est resté en carafe.
Aujourd’hui, plus qu’un simple effet d’annonce, le retour du chef Jonathan Nay, ancien second du chef Kuster ici même, redonne un nouveau souffle au Bistrot d’Antoine.
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Pour l’instant, il semblerait que ce soit pour le meilleur, mais il faudra voir si cette dynamique s’installe dans la durée. Une pression supplémentaire pour l’ancien bras droit d’Antoine ? Oh que oui.
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Un resto unique en son genre à Strasbourg et qui a traversé le temps
Le Bistrot d’Antoine fait partie de ces établissements qui ont une âme, une identité, et elle n’a pas été façonnée par un architecte ou par une agence de communication.
Ce qui a fait le succès de ce lieu, c’est son cachet, son petit côté confidentiel, sa carte bien sûr, mais surtout ce petit supplément d’âme que beaucoup d’établissements lui envient.
De l’extérieur, c’est vrai que le resto ne paye pas de mine. Mais lorsque l’on passe la porte, on se sent très vite en sécurité, bien cajolé(e) entre des poutres en bois assemblées au-dessus de nos têtes il y a plusieurs siècles.
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D’ailleurs, puisque l’on est dans la nostalgie, on dit, qu’ici même, l’un des premiers restos de la ville a vu le jour à Strasbourg dans un passé lointain. Plus tard, cet établissement s’est appelé La Cantinière (voir photo noir et blanc juste en dessous).
Vous l’avez compris, et c’était déjà le cas à l’époque d’Antoine, on peut difficilement cacher notre affection pour ce lieu qui reflète une certaine idée de la restauration : bourrée d’amour, de gourmandise et de bonnes ondes.
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Mais Le Bistrot d’Antoine ne peut pas se résumer aux traits de son visage ni à son passé, aussi rassurant soit-il. Il faut que l’on y mange bien, et même mieux que bien, pour que l’on retrouve les sensations d’antan. Alors, qu’est-ce qu’on se mange par ici les ami(e)s ?
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Une cuisine authentique et rassurante, des viandes tendres et des sauces napantes
Des gougères en guise d’amuse-bouche, du vin en pichet et des madeleines en mignardise avant le dessert, ça vous rappelle quelque chose ? Pour cette version 2.0 du Bistrot d’Antoine, les habitué(e)s retrouveront plusieurs marqueurs forts du lieu.
Au menu, on retrouve des plats de bistrot à la française par excellence, toujours avec une sauce bien corsée pour chaque plat, et c’est primordial.
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Poireau vinaigrette, boudin noir, rillettes ou presskopf de lapin et anguille fumée, les entrées annoncent la couleur.
Côté plats, paleron de bœuf braisé cuit dans son jus pendant 5 heures, navarin d’agneau, magret de canard à l’orange ou filet de bœuf sauce poivre vert et cognac. On retrouve aussi un poisson ou un risotto végétarien.
Pour les desserts, on se trémousse sur la même mélodie avec la tarte du jour, le clafoutis aux pommes, l’île flottante, la mousse au chocolat ou le savarin au rhum aussi arrosé qu’un potager en juillet.
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Bref, si vous aimez les saveurs franches, les plats mijotés et ceux qui reflètent la cuisine de famille twistée à la sauce bistronomique, vous êtes au bon endroit.
Vous l’avez compris, on est plus qu’enthousiaste à l’idée de voir revenir le Bistrot d’Antoine qu’on aime, mais aussi le chef Nay qui a contribué à son succès. Encore une fois, pourvu que ça dure !
Les petits et gros +
- Le Bistrot d’Antoine est vraiment un lieu particulier dans lequel on aime se rendre, s’ouvrir une quille et laisser filer le temps.
- Le midi, un menu entrée + plat + dessert est proposé pour 25 €.
- Le soir (week-end compris), le menu Bistrot (entrée + plat + dessert) est à 35 €.
- Le service est vraiment de très belle qualité, amical mais pas trop, attentif et très pro.
- Une touche d’exotisme a été ajoutée à la carte avec des entrées comme le gravlax de thon ou le bar mariné.
- On aime vraiment le mobilier, la déco et la disposition de la salle. On nous a annoncé que tout ça allait changer, on espère que tout ne sera pas chamboulé.
- Les sauces, la purée, les madeleines à tomber, certains détails ne sont pas des détails, et ils vous rappelleront des souvenirs.
- Bientôt, le restaurant se dotera d’un(e) sommelier/ère et sera ouvert 7 jours sur 7.
Le Bistrot d’Antoine
Quoi ?
Bistrot français
où ?
3 rue de la Courtine à Strasbourg
Plus d’infos ?
Tél : 03 90 24 93 25
© Bastien Pietronave / Pokaa