Afin de sécuriser la circulation dans le centre-ville de la Rochelle, l’agglomération vient de se doter d’un curvomètre. Un appareil qui permet de mesurer la vitesse maximale que peuvent atteindre trottinettes et vélos électriques. L’occasion de rappeler les règles de sécurité et les dangers de circuler sur un véhicule débridé.
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Sur le port de La Rochelle, la trottinette suréquipée et le casque intégral de son conducteur ont alerté les forces de l’ordre.
Récemment dotée d’un curvomètre, la police municipale peut évaluer en quelques secondes la vitesse maximale que peut atteindre une trottinette, ou tout autre engin de déplacement personnel motorisé.
Cette fois le compteur de l’appareil de contrôle atteint 87km/h, bien au-delà de la vitesse maximale autorisée : 25km/h.
« Même avec un équipement complet de motard, une chute à cette vitesse-là, ça fait des dégâts », avertit le gendarme.
Contrôlé dans le cadre d’une opération de prévention, le conducteur s’en tire avec une amende de 135 euros. Dans le code de la route, rouler avec un engin dont la vitesse maximale n’est pas limitée à 25 km/h est passible de 1 500 euros d’amende.
« Sur le port je ne fais pas des accélérations parce qu’il y a beaucoup trop de monde, mais sur les petites routes de campagne là j’accélère », reconnaît le conducteur, visiblement peu impressionné par le contrôle qu’il vient de subir.
De plus en plus présents dans l’espace public, et notamment en milieu urbain, les trottinettes électriques, monoroues, gyropodes, hoverboards, les nouveaux engins de déplacement personnels (EDP) motorisés ont fait leur entrée dans le code de la route français en 2019.
Des règles spécifiques, qui permettent d’intégrer ces modes de déplacement aux autres flux de circulation, en les assignant aux pistes cyclables, ou aux routes limitées à 50km/h.
Malgré les règles de circulation et les normes imposées aux fabricants, il est de plus en plus facile, notamment en achetant un engin en ligne, de débrider sa trottinette ou son vélo.
« Un ado de quinze ans à qui les parents ont offert un vélo à assistance électrique pour qu’il soit plus en sécurité que sur un scooter, peut en cinq minutes, avec une simple application, rouler jusqu’à 40km/h », reconnaît David Delhumeau, gérant d’un magasin de vélo à La Rochelle.
Ce débridage, de plus en plus fréquemment pratiqué, inquiète le commerçant en termes de sécurité : « Un vélo, même débridé, reste un vélo. Il n’est pas prévu techniquement pour rouler à 40km/h en termes de cadre, de freinage, de transmission », alerte-t-il.
Et en cas d’accident, les ennuis se multiplient : au-delà des 25km/h homologués pour les engins à assistance électrique, l’assurance ne couvre plus le véhicule. Ce qui signifie aucune prise en charge des dommages corporels, des dommages matériels, et des poursuites pénales pour défaut d’assurance en cas de dommages à un tiers.
Selon les chiffres de l’observatoire national de la sécurité routière, les usagers vulnérables – non carrossés (piétons, cyclistes, EDPm et 2 RM) représentent 45 % des décès et 65 % des blessés graves.
Article écrit à base du reportage de Guillaume Desmalles – France 3 Atlantique.