« Si on fait bien notre métier, notre travail est transparent, on ne nous voit pas et personne ne parle de nous. Ça veut dire que tout fonctionne comme il faut ! ». Tout juste arrivée de Bordeaux où, pendant trois années, elle a été au poste stratégique de secrétaire générale de la préfecture de Gironde, Aurore Le Bonnec, 45 ans, prend depuis le 25 août 2025 ses nouvelles fonctions de préfète déléguée pour la défense et la sécurité (PPDS) de la zone ouest, à Rennes. Auprès d’Amaury de Saint-Quentin, préfet de Bretagne et d’Ille-et-Vilaine, elle devra assurer le bon fonctionnement des rouages de la charnière civilo-militaire (mais pas seulement) pour un quart du territoire métropolitain comptant 2 700 km de façade côtière ou 2 450 km d’autoroutes. À savoir, « les vingt départements des régions de Bretagne, Normandie, Pays de la Loire et centre-Val-de-Loire ». Elle succède à Hervé Tourmente, désormais nouveau préfet de l’Orne (Normandie).
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Le centre opérationnel renforcé activé à la préfecture zonale de défense et de sécurité ouest, à Rennes, du 3 au 5 juin 2025. L’exercice de simulation de crise « Noroît » a mobilisé les experts de plusieurs entités des forces de sécurité intérieure et de sécurité civile, des armées mais aussi d’autres ministères. Ouest-France
Son premier cercle au quotidien, c’est une cinquantaine de fonctionnaires notamment pour deux des principales missions de PPDS : l’anticipation et la préparation à la gestion de crise (inondations, incendies, grandes manifestations…). À Rennes, un centre opérationnel de zone (COZ) est d’ailleurs armé en permanence, 24 heures sur 24, avec une équipe d’astreinte. Mais c’est un millier d’agents au total qui relèvent directement de son champ de compétence dès que l’on élargit le focus à une mission majeure : l’administration des moyens du ressort du ministère de l’Intérieur, avec son bras armé, le secrétariat général pour l’administration (Sgami Ouest).
« Cela englobe la gestion des ressources humaines, le parc immobilier, toutes les questions logistiques et d’équipement . Nous veillons au quotidien de 36 000 fonctionnaires de la police nationale », détaille Aurore le Bonnec. Des chantiers et marchés importants sont également du ressort du Sgami Ouest. « Ça a été le cas, par exemple, du nouvel hôtel de police mutualisé entre la police nationale et la police municipale de Cesson-Sévigné, près de Rennes, ou encore les projets respectifs d’extension ou de construction de centre de rétention administratif de Rennes et de Nantes ».