Publié le
27 sept. 2025 à 17h22
Les Municipales 2026 promettent d’être décidément haletantes à Cugnaux. Alors que la gauche n’en finit plus de se déchirer dans cette ville de plus de 20 000 habitants au sud-ouest de Toulouse, où la majorité municipale a volé en éclats, et où au moins trois listes de gauche se dessinent, le centre et la droite vont-ils tirer les marrons du feu ? Membre de la majorité présidentielle, Aurélien Andreu-Seigné veut croire que son heure est arrivée.
« Un constat de dégradation » à Cugnaux
Engagé de longue date dans la vie associative et sportive locale, Aurélien Andreu-Seigné entend « proposer une nouvelle ambition pour Cugnaux, en réponse à un constat de dégradation en matière de sécurité, d’éducation et de qualité de vie au quotient ».
La tâche est lourde, le défi est grand, mais l’énergie de la jeunesse et nos compétences rassemblées sont au rendez-vous de l’enjeu.
Aurélien Andreu-Seigné
Candidat de la liste « Demain pour Cugnaux »
S’il est membre du parti Horizons, le conseiller municipal d’opposition dit « refuser les logiques partisanes » et assure que sa liste « restera largement ouverte à la société civile. Je m’engage sur une ligne claire : pas de politique à la mairie ! »
Qui est Aurélien Andreu-Seigné ?
Né et ayant grandi à Cugnaux, Aurélien Andreu-Seigné est âgé de 39 ans. Diplômé de La Sorbonne en contentieux public, il est juriste de profession et travaille en collectivité territoriale.
Conseiller municipal d’opposition depuis 2020, il est officiellement candidat aux élections de mars 2026 sous la bannière « Demain pour Cugnaux ». Positionné au centre-droit, il est membre du parti Horizons de l’ex-premier ministre Édouard Philippe.
Vidéos : en ce moment sur ActuUrbanisme : « Rééquilibrer la situation » à Cugnaux
Côté programme, le conseiller municipal veut défendre « un projet construit autour de cinq priorités » pour 2033 (date de la fin de ce mandat qui devrait exceptionnellement durer sept ans, NDLR) : « Vivre en sécurité, bien grandir, bien vivre, bien vieillir et respecter notre environnement ».
En matière d’urbanisation et d’augmentation de la population, il considère que « Cugnaux a fait grandement sa part » et qu’il faudra « rééquilibrer la situation dans le futur PLUiH, pour lequel nous devrons ouvrir une grande concertation, ce qui a fait grandement défaut à Cugnaux lors de ce mandat ». Il avance un mandat axé « sur les infrastructures et les équipements ».
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« Redonner à Cugnaux un poids réel dans la Métropole »
Parmi les premières mesures annoncées : « Le rétablissement immédiat des élus référents de quartier, afin de renforcer la proximité avec les habitants ». Autre priorité : « Redonner à Cugnaux un poids réel dans la Métropole toulousaine », dit Aurélien Andreu-Seigné, qui veut mettre à profit son « expérience dans les collectivités territoriales » pour « peser sur les grands enjeux » du territoire : « Urbanisme, mobilités, propreté, et avenir du site de Francazal ».
Dans « un esprit de dialogue et de coconstruction », il a déjà lancé « un questionnaire citoyen pour recueillir les idées, besoins et propositions des habitants ». Avant d’annoncer « la liste intégrale en décembre ».
Au moins trois listes de gauche à Cugnux !
Cette fois encore, il risque bien d’y avoir pléthore de candidats et un vrai suspense à Cugnaux. La gauche présentera au moins trois listes (autour du maire sortant Albert Sanchez, autour du socialiste Fabrice Granville et autour du groupe écolo-insoumis « Cugnaux Ose »), voire une quatrième autour de Lutte ouvrière, comme à chaque scrutin ici.
La droite n’est pas partie pour être unie
Alors que la droite avait perdu les rênes de l’Hôtel de Ville en 2020 sur fond de divisions, le candidat Andreu-Seigné fera-t-il l’unanimité ? Ce n’est visiblement pas gagné.
Michel Aujoulat, l’ancien maire (LR) de la commune, est dans les starting-blocks. Toujours membre du conseil municipal, se mêlera-t-il à la bataille ? Interrogé par Actu Toulouse, il déplore « cette course à l’échalote » et assure qu’il « envisage fortement d’être candidat » avec une liste « largement ouverte ».
Reste à savoir ce que fera le Rassemblement national, qui avait joué les trublions en se hissant au second tour en 2020 (mais dont le candidat Yohann Escabasse, seul élu de sa liste, n’a jamais siégé !).
Cugnaux est une ville à l’alternance politique incessante : en 50 ans, seuls deux maires ont fait plus d’un mandat : Michel Aujoulat (LR) et Philippe Guérin (PRG).
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