Des hommes armés veillent la nuit chez lui et font des rondes. Le jour, trois mastards ne le lâchent pas d’une semelle. Des vitres blindées protègent ses bureaux. C’est lui qui paie pour tout ça – il a refusé la protection gouvernementale – mais c’est le ministère de l’Intérieur qui choisit ses gardes du corps. « Parce qu’ils ont des guns », précise Arthur en soufflant la bougie qui trône au centre de la table en pierre autour de laquelle il nous reçoit.
Le cours de sa vie a changé le 7-Octobre. Ou plus exactement le 23 novembre 2023. Ce matin-là, celui qui a fait carrière – et fortune – dans le divertissement a dit « je » et « Juif » au micro de Sonia Devillers sur France Inter. « Elle m’a invité pour parler d’une nouvelle émission de télévision. Rien de plus. […] L’interview a vrillé. Inattendue. Frontale. Je me suis retrouvé à parler de peur. D’angoisse. De douleur. »