Par
Thomas Martin
Publié le
28 sept. 2025 à 6h20
De nouvelles grèves et manifestations en vue à Paris. Après le 18 septembre, les syndicats ont coché la case du jeudi 2 octobre sur leur agenda et ce n’est pas l’interview donnée par Sébastien Lecornu au Parisien qui les aura fait changer d’avis. Au contraire. « Le compte n’y est pas », ont estimé vendredi soir des syndicats, dont la CFDT, après le refus du Premier ministre de suspendre la réforme des retraites et l’absence, selon eux, de propositions sur la justice fiscale. L’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires), qui lui avait posé un « ultimatum », réclamait l’abandon de plusieurs mesures : le « doublement des franchises médicales, l’année blanche (…), la suppression de 3.000 postes de fonctionnaires et la réforme de l’assurance chômage », ainsi que le « recul de l’âge légal de départ » à 64 ans. En vain pour l’instant.
Les transports à nouveau touchés en Île-de-France
Déçue après sa rencontre mercredi à Matignon, l’intersyndicale a donc appelé à une nouvelle journée de grèves et manifestations le 2 octobre. Avec des conséquences à attendre en Île-de-France, notamment dans les transports.
Concernant les trains, les quatre fédérations qui composent la SNCF (CGT-Cheminots, Unsa-ferroviaire, Sud-Rail et CFDT Cheminots) appellent de nouveau, de façon unie, à la grève. Les quatre syndicats majoritaires à la RATP (CGT, Force Ouvrière, Unsa-Mobilité et CFE-CGC) devraient également remettre ça. Les prévisions de trafic seront présentées en détail mardi après-midi. Le 18 septembre, seules les lignes automatiques 1, 4 et 14 avaient maintenu un service normal.
Enseignement, santé également mobilisés
Les parents peuvent déjà réfléchir à comment ils vont s’organiser. Les syndicats FSU-SNUipp et SNES-FSU, dont l’un regroupe les enseignants du primaire et l’autre les enseignants du secondaire, ont d’ores et déjà appelé les personnels de l’Éducation nationale a se mettre en grève jeudi.
Le secteur de la santé sera certainement aussi touchée. Les organisations syndicales de la fonction publique appellent les personnels à se mobiliser encore plus fortement
Les pharmaciens ne devraient pas en être cette fois puisque le gouvernement vient de suspendre l’arrêté controversé sur les médicaments génériques. Ils étaient mobilisés depuis plusieurs mois (grèves des gardes avec refus du tiers payant en cas de réquisition, fermeture le 16 août puis grève massive le 18 septembre) pour alerter sur les conséquences sur l’emploi de la mesure concernant les prix des génériques, pointant des risques de fermetures des officines les plus fragiles, particulièrement en zone rurale.
Le collectif Santé en danger appelle syndicats, collectifs professionnels médicaux et paramédicaux, citoyens, usagers et acteurs du secteur médicosocial à une marche pour « sanctuariser les budgets santé ». Mais ce sera le 4 octobre, à Paris.
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La mobilisation du 10 septembre avait rassemblé 200 000 personnes en France, dont 14 000 à Paris. Celle du 18 septembre avait mobilisé 55 000 personnes dans la capitale. Qu’en sera-t-il le 2 octobre ?
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