Depuis quelques mois, les Brésiliens paient leur rituel «cafezinho» un peu moins cher : le prix au détail des graines torréfiées a baissé de 5,4 % entre janvier et août. Grâce d’abord à une récolte abondante, notent les organismes professionnels, mais aussi au tarifaço (mégatarif), le nom donné par la presse aux énormes taxes douanières décrétées par Donald Trump, qui grèvent de 50 % tous les produits du Brésil entrant aux Etats-Unis.

Le mécanisme est simple, et s’applique à d’autres produits et à d’autres régions d’Amérique latine : les consommateurs étasuniens se détournent des denrées dont les prix explosent, les importateurs réduisent leurs commandes, et les stocks s’accumulent dans le pays d’origine. Pour les écouler sur les marchés locaux, les producteurs consentent des réductions de prix mesurées.

C’est un paradoxe inattendu de la politique de