Le photographe a mis en scène le pont vieux et la librairie du Pont virgule en vue d’une exposition sur les années cinquante.

Faire ressurgir le passé le temps d’une photographie. Tel est l’objectif de Dorian Loubière, originaire de Montsalvy, venu immortaliser Espalion avec son pont vieux et la librairie du Pont virgule dans le cadre d’une exposition sur les années cinquante commencée en 2018. « Le thème du voyage dans le temps me tient à cœur comme j’ai beaucoup aimé le film « Retour vers le futur ». J’avais repéré la devanture de la librairie avec sa décoration atypique qui m’a tapé dans l’œil et correspond à mon projet », explique le jeune photographe aujourd’hui installé à Paris pour mener à bien son dessein. L’image qu’il s’en fait. « J’aime cette époque avec ces belles devantures que je veux mettre en couleur, l’élégance des costumes et des belles voitures comme la Dauphine utilisée pour la mise en scène », ajoute celui aux bacchantes en accord avec l’époque qu’il met en image. D’ailleurs, comme Alfred Hitchcock, Dorian Loubière apparaît dans sa mise en scène avec une vieille chambre photo. Une façon de faire authentique. De réaliser son voyage dans le temps.

Clin d’œil cinématographique

Après un salon de thé et le cinéma à Entraygues, la mise en scène d’Espalion correspond à la douzième de sa série « Retour en 1950 » qui a fait l’objet d’un livre paru en 2021. « Je souhaite réaliser cinq mises en scène supplémentaires pour proposer une nouvelle exposition ». Sa prochaine mise en scène prend le chemin du Cantal pour photographier le train touristique Gentiane express.

Éviter les anachronismes, prendre la lumière d’une fin de journée pour donner une impression quasi irréelle, redonner de la couleur et de la vie d’une carte postale sépia, tels sont les leitmotivs de Dorian Loubière. Et l’objectif est atteint à la vue du résultat.

La magie du voyage dans le temps comme du cinéma s’opère. C’est faux mais fait tellement vrai. De quoi faire ressurgir des souvenirs aux anciens. Un projet artistique qui fait œuvre de transmission. Mais c’est avant tout sa quête esthétique qui attire le regard.

À son compte depuis un an, Dorian Loubière espère proposer son exposition à Paris et dans les villes immortalisées comme Espalion, donc, avec de grands tirages pour apprécier le moindre détail.

En attendant, il met en lumière des humoristes dans la capitale à travers des affiches « qui me laisse une grande liberté pour les mettre en scène », conclut-il. Et qui sait, ce sera peut-être bientôt lui en haut de l’affiche ?