Le Stade Toulousain a infligé une correction au CO ce samedi soir dans le derby du Sud-Ouest. Neuf essais à la clé, une domination sans partage, et un message fort envoyé après la claque de Montpellier.
En bref
- Grosse claque à Ernest-Wallon : Toulouse a collé 59 points à Castres, avec un triplé pour Cramont, un doublé pour Lebel, et un collectif retrouvé.
- Castres a disparu après la 30e : Bonne entame des visiteurs, mais effondrement total ensuite. Le CO a encaissé 40 points en seconde période, sans réagir.
- Popelin blessé, Castres sans ouvreur : Sorti dès la 20e minute, Pierre Popelin laisse un vide énorme à un poste déjà touché. L’option joker médical est sur la table.
- Toulouse se relance en force : Une semaine après la défaite à Montpellier, les champions en titre ont remis les pendules à l’heure, bonus offensif et confiance en poche.
Une entame castraise pleine d’espoir… mais ça n’a pas duré
Le CO a démarré fort, avec deux pénalités de Popelin pour faire la course en tête. À 6-0, puis 12-7 à la demi-heure de jeu, Castres faisait douter les Toulousains. Les fautes s’accumulaient côté Rouge et Noir, l’occupation était bien gérée, et Babillot et ses gars semblaient tenir leur plan.
Mais tout a basculé en quelques minutes : Cramont a planté deux essais express, Popelin s’est blessé, et la charnière castraise a perdu le fil. Résultat : Toulouse passe devant juste avant la pause (19-12), et on ne reverra plus les visiteurs.
Le rouleau compresseur s’est mis en route
Dès le retour des vestiaires, le Stade a appuyé là où ça faisait mal. Ntamack a accéléré, Willis a avancé sur tous les impacts, et les ballons ont filé vers les ailes. En l’espace de vingt minutes, Toulouse a inscrit quatre essais supplémentaires. Castres, dépassé, indiscipliné, s’est contenté de défendre… mal.
Entre les ballons portés dévastateurs, les relances rapides, et une charnière Ramos/Ntamack très propre, le CO n’a vu que du rouge. Et quand Chabouni a écopé d’un jaune à la 68e, c’était déjà une affaire pliée. Ahki puis Lebel ont mis le couvercle dans le dernier quart d’heure. 59-12, rideau.
Guillaume Cramont, soirée parfaite
Privé de Marchand et Mauvaka, le Stade a pu compter sur un Cramont taille patron. Le talonneur formé à Dax a non seulement inscrit trois essais, mais aussi assuré en touche, plaqué à tout-va (7 réussis), et dynamisé tous les ballons portés. Un vrai leader sur ce match.
Mention aussi pour Ntamack, très actif, et Ramos, parfait au pied (7 transformations). Le banc toulousain, avec Lebel et Ahki, a apporté beaucoup dans le dernier quart d’heure.
Castres dans le dur, et sans solution à l’ouverture
C’est la grosse tuile du soir : la blessure de Popelin aux ischios. Déjà privé de Louis Le Brun, le CO n’a plus aucun ouvreur de formation valide. Palis ou Botitu peuvent dépanner, mais le staff va sans doute devoir sortir le carnet d’adresses. Autre problème : la défense, qui a explosé sur chaque attaque lancée par Toulouse.
Avec cette défaite, Castres glisse à la 11e place du classement, et se prépare à recevoir un Racing 92 en pleine forme. Grosse semaine en vue à Pierre-Fabre.
Toulouse se remet la tête à l’endroit
Après la fessée reçue à Montpellier, Toulouse avait besoin de réagir. Mission accomplie. Les avants ont mis la pression, les 3/4 ont retrouvé leur fluidité, et l’envie était là, du premier au dernier. Même sans plusieurs cadres (Dupont, Marchand, Mauvaka…), le collectif a tourné à plein régime.
Avec 14 points au compteur, le Stade remonte en haut de tableau, prêt à enchaîner à Bayonne dimanche prochain dans un nouveau match piège.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO