Le gouvernement britannique se porte garant pour permettre au constructeur automobile de débloquer des fonds.

Le gouvernement britannique a annoncé dimanche qu’il se porterait garant du constructeur automobile Jaguar Land Rover à hauteur d’1,5 milliard de livres (1,7 milliard d’euros) pour lui permettre de débloquer des fonds et se remettre d’une récente cyberattaque. Le groupe a déclaré le 2 septembre avoir été victime de pirates informatiques, entraînant la suspension de la production dans ses usines au Royaume-Uni, au moins jusqu’au 1er octobre.

Un arrêt temporaire qui lui coûterait au moins 50 millions de livres (57,5 millions d’euros) par semaine, à en croire la BBC. «Nos équipes continuent de travailler 24 heures sur 24 aux côtes des spécialistes de la cybersécurité, du NCSC (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) et des forces de l’ordre pour garantir que nous redémarrions de manière sûre et sécurisée», a affirmé un porte-parole de Jaguar Land Rover au Guardian.


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Londres a ainsi annoncé une aide au constructeur par le biais d’une garantie de prêt, qui doit permettre «de débloquer jusqu’à 1,5 milliard de livres (1,7 milliard d’euros) pour apporter de la certitude à sa chaîne d’approvisionnement». Cela signifie qu’une agence de crédit gouvernementale couvrira les arrières du groupe sur un prêt commercial contracté auprès d’une banque. Ce prêt devrait être remboursé d’ici 5 ans, selon The Guardian. «Jaguar Land Rover est une entreprise britannique emblématique qui emploie des dizaines de milliers de personnes. C’est un joyau de la couronne de notre économie», a déclaré Rachel Reeves, chancelier de l’Échiquier.

«Un joyau de la couronne de notre économie»

Selon le ministre du Commerce Peter Kyle, ce soutien du gouvernement britannique doit permettre de «protéger des emplois qualifiés», alors que la cyberattaque a généré des retards de paiements au détriment des fournisseurs de JLR. «Cette cyberattaque n’était pas seulement une attaque contre une marque britannique emblématique, mais contre notre secteur automobile de premier mondial et contre les hommes et les femmes dont les moyens de subsistance en dépendent», a déclaré Peter Kyle.

Les pirates informatiques s’en prennent de plus en plus aux marques de luxe et aux vendeurs au détail. Au Royaume-Uni, les chaînes de magasin Marks and SpencerHarrods et Co-op ont fait partie des cibles.