Le spectre d’une paralysie budgétaire plane à nouveau sur Washington. Le Congrès doit impérativement adopter un budget, même temporaire, d’ici mardi pour éviter un « shutdown » qui mettrait à l’arrêt une large partie des services fédéraux et plongerait des centaines de milliers de fonctionnaires au chômage technique. « Donald Trump est ouvert à la discussion et veut agir de bonne foi », a assuré dimanche le président républicain de la Chambre, Mike Johnson, sur la chaîne Fox News.
Le chef de l’exécutif doit rencontrer lundi l’opposition démocrate, après avoir annulé une première rencontre la semaine dernière. Le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, a confirmé sa participation : « Cette réunion est une première étape, mais nous avons besoin d’une négociation sérieuse », a-t-il déclaré sur NBC. Il insiste sur la nécessité de trouver un accord « qui réponde réellement aux besoins du peuple américain sur la santé, la sécurité et le bien-être économique ».
Un précédent en mars
Les républicains disposent d’une majorité dans les deux chambres, mais doivent obtenir au moins sept voix démocrates au Sénat pour valider tout texte budgétaire. Leur proposition actuelle prévoit un financement de sept semaines, jusqu’à fin novembre. Les démocrates réclament au contraire le rétablissement de plusieurs centaines de milliards de dollars de dépenses en matière de santé. « J’espère que nous éviterons le shutdown », a déclaré Hakeem Jeffries, chef de la minorité démocrate à la Chambre, lors d’une interview sur ABC.
En mars dernier, face à la même menace, dix sénateurs démocrates avaient accepté à contrecœur de voter le plan républicain, malgré de lourdes coupes budgétaires et le licenciement de milliers de fonctionnaires.
Cette fois, l’impasse pourrait être plus lourde de conséquences. Selon la presse américaine, la Maison Blanche envisage des licenciements massifs et permanents dans les agences fédérales si aucun accord n’est trouvé d’ici le 30 septembre.