“Je ne me sens pas prêt à changer de métier”, dit Stellios Boutaris, un vigneron qui possède des parcelles à Naoussa et à Amyntaio, dans le nord de la Grèce, ainsi que sur l’île de Santorin. Pourtant, ajoute-t-il, “on ne peut plus faire comme nos parents”.
Stellios Boutaris a l’intention de continuer à produire son vin dans la région et à maintenir à flot l’entreprise familiale, même si “les courbes ne disent rien qui vaille”, les soubresauts du climat mettant les viticulteurs du bassin méditerranéen à rude épreuve.
À la tête de la coopérative viticole Kir-Yianni, il fait partie des milliers d’exploitants agricoles de l’Europe méridionale qui, sous la pression d’événements météorologiques de plus en plus extrêmes, comme les incendies qui ont ravagé cet été l’Espagne, la France et la Grèce, doivent se battre pour continuer à produire sur des terres que leurs ancêtres ont cultivées pendant des dizaines, voire des centaines d’années.
Légumes, vin et olives plus chers
Leurs difficultés font que, face aux sécheresses, aux crues soudaines et aux autres pics de chaleur qui plombent les rendements des cultures traditionnelles du bassin méditerranéen, le prix des olives, des agrumes, des légumes et du vin risque de continuer à grimper.
Stellios Boutaris expérimente de nouvelles pratiques