Un jeune joue du piano. Let It Be , des Beatles. Une chanson qui parle d’espoir. Derrière lui, une silhouette maigre, assise sur la banquette, les yeux clos. Une marginale endormie, les mains cachées dans son pull. Ce mardi de septembre, il pleut et il caille, à Nancy. Les sans domicile fixe sont nombreux à occuper l’un des rares lieux ouverts et abrités de la ville : la gare. Ils mendient, boivent de la bière et s’engueulent.
Des vols, beaucoup de vols
Jusqu’à générer un sentiment d’insécurité ? À Nancy, c’est la question du moment : le quartier serait l’un des plus dangereux de la ville. D’où les opérations de sécurisation récentes. Qu’en est-il réellement ? Nous avons voulu le savoir.
À l’intérieur de la gare, les commerçants sont en colère, à commencer par Le Relay, qui dénonce les vols quotidiens. « Tous les jours, on en chope. C’est devenu notre boulot, on ne vend plus, on fait la sécurité », déplore une vendeuse. En 2023, le magasin se serait fait voler « pour 8 000 € de matériel…