Après une semaine de débats au tribunal correctionnel de Lyon, le procès dit du chantage à la sextape à la mairie de Saint-Étienne se poursuit, ce lundi 29 septembre, avec les réquisitions à l’encontre du maire Gaël Perdriau.

Il risque dix ans de prison et une peine d’inéligibilité.

Gaël Perdriau est de retour au tribunal correctionnel de Lyon, ce lundi. Le maire de Saint-Étienne est jugé depuis une semaine pour chantage, association de malfaiteurs et détournement de fonds publics.

Sept autres prévenus comparaissent également, notamment trois de ses anciens collaborateurs qui, eux, reconnaissent avoir comploté pour museler l’ex-premier adjoint Gilles Artigues en le filmant à son insu avec un escort-gay.

Le « cauchemar » de Gilles Artigues

Accroché à son fauteuil de maire depuis que l’affaire est sortie en août 2022, Gaël Perdriau a indiqué vendredi, pour la première fois, qu’il démissionnerait s’il était condamné, même en cas d’appel. Il a toutefois redit espérer que le tribunal « lave son honneur ».

De son côté, Gilles Artigues, très meurtri, a juré vendredi que le maire avait bien évoqué la vidéo à plusieurs reprises pour le contraindre à taire ses différences. 

« J’étais devenu une marionnette », a-t-il dit, en regrettant que son « cauchemar » se soit prolongé jusqu’à la salle d’audience où il a essuyé de nombreuses attaques, parfois sous la ceinture. Sa femme, venue témoigner de la « douleur » de la famille, a demandé que « justice soit rendue ».

Outre les réquisitions du procureur, attendues ce lundi, la défense aura ensuite la parole jusqu’à mardi. La décision devrait, ensuite, être mise en délibéré à l’issue des plaidoiries.

►Police – Justice

PODCAST – Radio SCOOP Explore, épisode 3 : « Chantage à la mairie de Saint-Étienne »

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