À Paris, ce lundi matin, le ballet des voitures-écoles ne ressemblait en rien à une leçon de conduite habituelle. Environ 500 véhicules siglés “auto-école” ont quitté leurs parkings pour converger vers la place de la Nation.
500 voitures d’auto-écoles en cortège vers Paris ce lundi 29 septembre
En effet, derrière ce défilé inhabituel se cache une mobilisation d’ampleur des gérants d’auto-écoles, bien décidés à faire entendre leur colère face à un système qu’ils jugent à bout de souffle. Dans le détail, le cœur de leur revendication est clair : plus d’inspecteurs et plus de moyens.
Aujourd’hui, obtenir une date pour passer ou repasser son permis peut prendre plus de trois mois dans certains départements. Une éternité pour des jeunes qui, bien souvent, ont besoin de ce précieux sésame pour travailler, étudier ou simplement gagner en autonomie. “Dans quasiment tous les départements, il faut attendre plus de 90 jours pour une place d’examen. C’est intenable”, insiste Patrice Bessone, président du syndicat Mobilians ESR, auprès d’Ici Paris Ile-de-France.
Mobilisation des auto-écoles : les autres revendications des manifestants
L’intersyndicale, composée de l’Unic, l’Unidec et Mobilians, demande le recrutement de 150 inspecteurs supplémentaires et de 20 délégués. De plus, elle souhaite également que le volume minimum de formation passe de 20 à 28 heures, afin de renforcer la sécurité routière et de mieux préparer les candidats.
Dès 8 heures, plusieurs cortèges se sont élancés des quatre coins de la capitale : porte d’Auteuil, porte de Clignancourt, porte d’Orléans et porte de Vincennes. Au programme : des opérations escargots, destinées à ralentir la circulation sans totalement bloquer la ville.
Dans un autre registre, et contrairement à ce qui avait été annoncé, Ici Paris Ile-de-France nous explique que c’est vers la place de la Nation que les véhicules se sont dirigés. L’objectif est d’atteindre le bâtiment de la délégation à la sécurité routière. “Nous espérons être reçus par l’Élysée ou Matignon”, ajoute Patrice Bessone.
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Pour résumer
L’attente du permis de conduire n’est pas qu’une simple contrariété administrative. C’est une barrière sociale et professionnelle pour des milliers de jeunes chaque année. En choisissant de paralyser partiellement la capitale, les gérants d’auto-écoles veulent rappeler que derrière les bouchons, il y a des vies en suspens.