Ses mains sont posées sur ses genoux. Parfois, ses pouces se frottent l’un contre l’autre. L’une de ses mains se détache un instant pour se gratter la joue, le sourcil. Mais toujours le regard reste fixe. Ce lundi, Gaël Perdriau a retrouvé sa place de prévenu dans le procès du chantage à la mairie de Saint-Étienne.
Assis à ses côtés, Samy Kéfi-Jérôme. Devant lui, deux dos courbés, ceux de Pierre Gauttieri et de Gilles Rossary-Lenglet. Tous prévenus eux aussi. Le premier, ancien instit, ressemble à un bon élève au premier rang de la classe. Immobile. Le siège du deuxième semble trop petit pour l’imposante carcasse fatiguée. Quant à la main du troisième, tremblante, elle se repose. Sur la paume de sa canne.
Des adjoints fidèles jusqu’au tribunal
C’est près, tout près, de ces trois hommes que Gaël Perdriau a écouté les plaidoiries des avocats des…