« On reste une université très attractive », se réjouit Florent Pigeon, président de l’université Jean-Monnet (UJM). Il en veut pour preuve les quelque 21 500 étudiants qui ont fait leur rentrée en ce mois de septembre sur le campus roannais et les cinq campus stéphanois, dont celui de Tréfilerie, entièrement rénové à l’issue d’un chantier de quatre ans et 37 millions d’euros.

Cet effectif de 21 500 étudiants est en augmentation de 4 % par rapport à l’an dernier. Parmi eux, environ 4 900 étudiants de 1re année (+ 5 %). Et plus de 3 000 étudiants internationaux, avec là aussi une forte hausse : + 21 % d’étudiants européens, + 7 % d’étudiants non européens.

Une convention avec l’École supérieure d’art et design

« L’université assume aujourd’hui pleinement d’être un acteur social et économique de premier plan dans la Loire, reprend Florent Pigeon. Que seraient la ville de Saint-Étienne et sa vie culturelle sans les 21 500 étudiants de Jean-Monnet ? L’UJM emploie près de 1 800 personnes, mais au total, selon une étude, c’est 6 300 emplois directs et indirects. Et par son fonctionnement, ses investissements et la consommation de son personnel et de ses étudiants, ce sont plus de 400 millions d’euros (M€) par an qui sont dépensés sur le territoire. »

Pour poursuivre son développement, l’UJM (qui dispose d’un budget annuel de 187 M€) n’a de cesse d’innover et de se renforcer. De collaborer, aussi. Ainsi, après avoir déjà intégré l’École nationale supérieure d’architecture (600 étudiants), elle va prochainement signer une convention d’association avec l’École supérieure d’art et design.

Un des objectifs est de « travailler à une offre de formation coordonnée et attractive ». Et de créer, comme pour l’architecture, un doctorat en design. « Ceci est la traduction du rôle de chef de file de l’enseignement supérieur que l’UJM joue dans la Loire », estime Stéphane Riou, vice-président en charge du développement.

Deux nouveaux Master et une Graduate School en ingénierie

Au rayon des nouvelles offres de formation, l’UJM lance en cette rentrée deux nouveaux Master : le Master Digicrea (Digital creativity, art and science), destiné à former les créateurs de demain dans l’industrie de la musique, du cinéma ou des jeux vidéo ; et le Master Apas, destiné aux étudiants souhaitant se spécialiser dans la gestion de structures sport-santé en lien avec l’activité physique adaptée.

Et d’autres projets sont déjà dans les tuyaux pour 2026, avec l’ouverture d’une licence professorat des écoles et d’une nouvelle Graduate School (formation de Master et de doctorat adossée à des laboratoires de recherche) dans le domaine de l’ingénierie.

La fac de médecine devient fac de santé

Autre évolution majeure à venir début 2026 : l’évolution de la faculté de médecine en faculté de santé. Le socle initial des études de médecine s’est en effet considérablement élargi avec des formations en sciences pour la santé, imagerie médicale et radiologie thérapeutique, masso-kinésithérapie, soins infirmiers, etc.

Cette évolution permettra de « répondre plus efficacement aux demandes croissantes de formation sur le territoire » et « à la population de bénéficier d’une offre de soins plus étendue ».

Toujours en matière de santé, un grand centre de santé pluridisciplinaire pour les étudiants, qui sera situé cours Fauriel, est en gestation. Il ne devrait cependant pas ouvrir avant septembre 2027.