Publié le
29 sept. 2025 à 13h39
Dans leurs familles, « personne n’y croyait », glisse Esteban Glachet. Pourtant, avec Nicolas Vauchel et Julian Delalleau, ils l’ont fait : ces trois jeunes de Dieppe (Seine-Maritime), âgés de 24 et 25 ans, ont rallié la cité d’Ango à Annecy à vélo. « C’est parti d’une blague à la base, lance Esteban Glachet. Je cherchais à faire un challenge. »
Au départ, Amsterdam était visé, mais le choix s’est finalement porté sur Annecy « une destination parfaite pour le vélo », souligne Julian Delalleau.
« Sur un coup de tête »
Les trois amis l’avouent, toute la préparation de ce défi sportif s’est faite « au dernier moment ». « Un mois avant le départ, on a acheté nos vélos », sourit Nicolas Vauchel. « C’est sur un coup de tête, on s’est dit, on y va », ajoute Esteban Glachet.
« À force de vacances banales, je voulais le goût des vacances méritées ! », estime de son côté Julian Delalleau. Les Dieppois s’entraînent sur l’Avenue verte jusqu’à Neufchâtel ainsi qu’à la salle de sport.
« Mais nous avons sous-estimé les difficultés », souffle Esteban Glachet, qui d’ailleurs avoue qu’avant ce défi, il n’était pas remonté sur un vélo depuis son enfance !
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Au rythme d’environ 110 km par jour, les amis partent de Dieppe le 4 août 2025 pour arriver à Annecy le 11, soit une distance totale d’à peu près 800 km.
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Les trois amis embarquent à bord de leurs cycles – non électriques – des tentes, une douche portative… mais dormiront finalement plutôt en chambre d’hôtes. « Il n’y avait rien pour planter les tentes », témoigne Esteban Glachet.
Ni pompe, ni chambre à air
Des douleurs également se font sentir, « mais au bout de deux jours, on ne ressent plus rien », assurent les amis. Il y a enfin les aléas. Esteban raconte s’être fait voler ses gants, le porte-bagage de Julian n’est pas adapté à son vélo, et une crevaison a lieu au quatrième jour : « Nous n’avions pas de pompe ou de chambre à air ! », se souvient Nicolas Vauchel.
La ville la plus proche étant à 20 km, ce sera Esteban qui fera le trajet aller-retour pour chercher le matériel nécessaire à la réparation. Mais cet épisode leur fait prendre conscience que « tout le monde vous tend la main ». « Tous les cyclistes se sont arrêtés », témoigne Nicolas Vauchel.
Le trio privilégie les voies vertes, puis « après Paris, il y avait moins de pistes cyclables », constate Julian Delalleau. Si des questionnements se font de temps en temps – « Parfois on se demandait pourquoi on faisait ce défi de merde », se souvient Nicolas Vauchel -, les Dieppois ne regrettent pas ce trajet insolite. Leur retour, quant à lui, s’est fait en train.
Leur meilleur souvenir ? « Pour moi, c’étaient les rencontres », estime Nicolas. Il est rejoint sur ce point par Esteban, qui cite la rencontre avec « Gégé », un cycliste qui leur a donné des conseils et avec qui ils sont restés en contact. Julian, lui, évoque les paysages, notamment une vue sur un village près de Tonnerre, dans l’Yonne, qui l’a marqué.
Ce voyage leur a donné envie de renouveler l’expérience, « mais en étant mieux organisés », sourit Esteban. « Nous avions pris plein de choses qui n’ont servi à rien, comme trop de vêtements », ajoute-t-il.
Cette virée sportive a même fait changer d’habitudes certains : « Depuis ce voyage, je vais à vélo au travail », confie Nicolas.
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