C’est une équipe de Marseille reboostée et en pleine confiance qui aborde son deuxième match de Ligue des champions, ce mardi (21h) contre l’Ajax Amsterdam, son adversaire le plus abordable, au Vélodrome. 

« Je crois que l’OM peut exister dans cette compétition. Je ne sais pas ce qu’on y fera, mais je crois qu’on est à notre place », a encore estimé lundi l’entraîneur marseillais Roberto De Zerbi en conférence de presse. « On est dans une bonne période, avec des résultats importants et de bonnes prestations, notamment la première période contre Paris ou certains passages face à Strasbourg. Demain on débute au Vélodrome en Ligue des Champions et on tient à faire bien ».

En C1, l’OM s’est déjà déplacé à Madrid pour y affronter le Real et n’en a ramené aucun point, malgré une performance de bonne qualité, qui a peut-être inspiré les victoires enregistrées depuis face aux Parisiens (1-0) et aux Strasbourgeois (2-1) en Ligue 1, preuve de leur progression. Mais les Marseillais doivent encore aller à Liverpool ou recevoir Newcastle et l’Atalanta Bergame et il faudra bien prendre des points quelque part pour espérer atteindre les barrages de la Ligue des Champions.

Lancer enfin la Ligue des champions

La venue de l’Ajax, qui vit un début de saison moyen et ne traverse pas l’une des périodes les plus fastes de son histoire glorieuse, est donc une occasion pour l’OM de confirmer sa bonne forme actuelle et de lancer réellement sa saison européenne. « Madrid a été un bon match, mais je pense qu’on peut jouer beaucoup mieux, pour être honnête. Donc le match de demain sera un bon test pour montrer ce qu’on vaut », a ainsi jugé lundi le milieu de terrain Matt O’Riley.

Le rendez-vous est aussi très attendu par plus de 65 000 spectateurs, pour qui la Ligue des Champions ne rappelle pas que des bons souvenirs, ou alors lointains pour ceux qui ont vécu le sacre de 1993. La dernière campagne de C1, il y a presque trois ans, s’était ainsi conclue au Vélodrome dans un silence de cathédrale avec une défaite contre Tottenham sur un but inscrit à la dernière seconde par… Pierre-Emile Hojbjerg, devenu depuis un pilier de l’équipe de De Zerbi.

La saison suivante, l’OM s’était contenté de l’Europe de l’étage du dessous, en Ligue Europa, où il avait justement croisé l’Ajax Amsterdam pour une double confrontation ultra-spectaculaire (3-3 aux Pays-Bas et 4-3 au Vélodrome).

Mercato judicieux cet été

Alors que le club marseillais traversait l’une des plus graves crises de son passé récent – départ de l’entraîneur Marcelino et mise en retrait du président Pablo Longoria -, un homme, Pierre-Emerick Aubameyang, avait profité de ces deux matchs pour mettre en route sa machine à buts après des débuts marseillais hésitants. Auteur d’un doublé à l’aller et d’un triplé au retour, le Gabonais avait fait très mal à l’Ajax, qui le surveillera forcément avec une attention particulière mardi.

Mais le club néerlandais n’a pas qu’Aubameyang comme motif d’inquiétude. La pénible victoire enregistrée ce week-end contre NAC Breda n’a pas rassuré et l’entraîneur John Heitinga, ancien défenseur du club, est déjà très contesté. En face, De Zerbi a de son côté réussi à remonter la pente, bien aidé par une fin de mercato judicieuse, après un mois d’août tumultueux et raté.

« A Marseille, il peut toujours se passer quelque chose et il ne faut jamais se relâcher. Il faut toujours être attentif, humble et garder les pieds sur terre. On peut être heureux de nos victoires, mais on ne doit jamais oublier les défaites contre Rennes et Lyon », a prévenu l’entraîneur italien. « Car août n’est jamais loin », a-t-il ajouté.