Posted On 30 septembre 2025
Encore tout un symbole de la fin de mandat Piolle. Hier matin, les habitants et commerçants de la place de Metz et alentours se sont mobilisés pour tenter d’empêcher le démarrage des travaux d’un énième projet imposé qui menace le quartier.
DES DIZAINES DE MANIFESTANTS DANS LE CALME
Le Dauphiné rapporte qu’ils étaient plusieurs dizaines à se réunir de bonne heure, « positionnés calmement devant les engins de chantier » pour tenter de se faire entendre et obtenir une négociation. Ce sera difficile pour les élus Verts/LFI, même avec toute la mauvaise foi dont ils sont capables, de faire croire qu’il s’agit de dangereux manifestants rejouant la prise du capitole pour tenter de discréditer cette mobilisation…
Les plans du projet de la place de Metz, arrivés en conseil municipal fin 2024 sans avoir été débattus avec personne
DES REVENDICATIONS POUR SAUVER L’ÉQUILIBRE DU QUARTIER
Le célèbre fromager Bernard Mure-Ravaud, interrogé par le tiktokeur à succès Guizmaths, détaille les revendications, qui n’ont décidément rien d’extrême. Il rappelle que tout le monde soutient une rénovation de la place, dans un sale état, mais que les habitants et commerçants se mobilisent pour sauver ne serait-ce qu’une trentaine de places d’un parking qui en compte aujourd’hui 72. Ce qui n’est pas prévu dans le projet municipal et métropolitain actuel.
« LES COMMERCES MARCHENT BIEN, POURQUOI VOULOIR TUER ÇA ?
« C’est le poumon économique et gastronomique de la ville » explique encore le fromager, avec, c’est devenu rare à Grenoble, des gens qui viennent de partout pour y faire leurs achats, dans 5,6 boutiques différentes de la rue. Donc il y a un besoin en stationnement pour préserver la spécificité de ce quartier pas comme les autres, encore préservé. « Il faut refaire la place de Metz mais faisons-le intelligemment (…) tous les commerçants de la rue de Strasbourg marchent bien, pourquoi vouloir tuer ça ? » demande-t-il simplement.
Le « chasseur de fromages » meilleur ouvrier de France était avant-hier soir à l’affiche d’un reportage de TF1 très suivi. C’est le Grenoble dont on est fier et qu’on voudrait voir mis en avant plus souvent… mais que les Verts/LFI s’évertuent à affaiblir
SUPPRIMER LE STATIONNEMENT SOUS COUVERT DE VÉGÉTALISATION…
Comme ailleurs (Berriat, Jeanne d’Arc..), le plan des Verts/LFI est motivé par leur lubie anti voiture. Sous couvert de végétalisation, de réfection de voirie, il s’agit de supprimer les places de stationnement et de modifier le plan de circulation, amorçant ce qu’ils pourraient terminer après les municipales en ressortant un autre projet pour lequel Eric Piolle lui-même a été contraint de reculer (du moins jusqu’aux élections) face à la levée de boucliers : celui qui aurait consisté à éradiquer le stationnement de la rue de Strasbourg et à y installer des bornes d’accès préfigurant une piétonnisation totale de la zone.
… ALORS QUE LES ARBRES ANCIENS DE LA PLACE SONT MENACÉS
L’argument de la végétalisation est entendable mais il ne nécessite pas d’éradiquer tout le stationnement, loin de là. Et surtout, il est d’autant plus hypocrite que sous prétexte de refaire la place pour y mettre un peu de verdure, ce sont les grands érables qui l’ornent qui pourraient bien être abattus pour le besoin des travaux. Ce qui priverait le quartier de grands sujets anciens bien plus rafraichissants et vertueux pour l’environnement que n’importe quel aménagement que pourront faire les « verts ».
Les érables menacés de la place de Metz… alors que la métropole votait vendredi un PLUi pour interdire l’abattage des grands arbres ! Cherchez l’erreur
DEUX RECOURS EN JUSTICE DÉBOUTÉS
Cet été, excédés par l’absence d’écoute de la municipalité et de la métro, les riverains et commerçants avaient en désespoir de cause fait le choix de se tourner vers l’action judiciaire avec deux recours déposés. L’avocat Me Thierry Aldeguer, portant l’un des deux recours, avait notamment fustigé « une modification substantielle d’un quartier qui remet en cause la circulation et qui a des impacts sur l’exploitation des activités commerciales et des résidents. Ce n’est pas un intérêt public qui guide ces travaux, mais un intérêt public électoral ».
LES ÉLUS S’ASSOIENT SUR LA CONCERTATION QU’ILS ORGANISENT
Le juge Pierre Thierry – celui qui avait déjà autorisé l’abattage des peupliers de l’Ile verte – a fait le choix de débouter les recours. Les habitants et commerçants ont donc fait le choix de cette action pacifique hier matin pour se faire entendre, malheureusement sans beaucoup plus de succès que lors de la « concertation » derrière laquelle se planque les élus. Le bilan de cette dernière avait pourtant soulevé clairement que « les commerçants, majoritaires, expriment des réticences voire une opposition catégorique au projet », et que « de nombreux résidents et commerçants expriment leur préoccupation quant à la suppression ou à la réduction des places de stationnement ».
Mobilisation des habitants et commerçants face aux adjoints Alan Confesson et Gilles Namur, qui n’ont tenu compte d’aucune de leurs remarques. Les 2 élus incapables d’écoute qui se sont bornés à répéter benoitement les éléments de langage piollesque toutes ces années ont disparu du panorama des municipales à venir…
LA DESCENTE DES ALPAGES ATTAQUÉE PAR UNE ADJOINTE AU MAIRE
Le lancement des travaux est d’autant plus malvenu à cette période que la descente des alpages, cet événement désormais emblématique de la rue de Strasbourg/Place de Metz et de Grenoble tout entier, revient le 11 octobre.
Sandra Krief, l’adjointe animaliste soutien de Laurence Ruffin (Verts/PCF), s’est encore illustrée à ce propos vendredi dernier en conseil métropolitain en votant contre l’événement qui exploiterait les animaux selon elle… alors que c’est une édition sans animaux, comme le relève Place Gre’net un brin moqueur ! Après la dénonciation de la fourrure devant les galeries Lafayette qui n’en vendent plus depuis plus de 10 ans, la passionaria verte tient décidément le bon bout.
LA POLITIQUE DU FORCEPS
Comme le soulevait Bernard Mure-Ravaud ce matin, le bon sens démocratique voudrait que des travaux aussi contestés soient repoussé jusqu’aux élections pour laisser aux Grenoblois le soin de trancher par leur vote s’ils désirent les voir aller à leur terme sous cette forme ou pas. En l’état, ils sont prévus pour se terminer en mai 2026 soit 2 mois après l’élection de la nouvelle municipalité. Les Piollistes en fin de règne font le choix d’y aller au bulldozer pour imposer un maximum de projets avant la fin d’un mandat qui s’achève avec des foyers de tension dans toute la ville.
En mars, les Grenoblois disposeront des urnes pour choisir s’ils veulent continuer 6 ans de plus avec une politique autoritariste qui entretient les divisions.