INFOGRAPHIES – La consommation des ménages a légèrement progressé de 0,1% sur le mois d’août.

Après un repli en juillet (-0,6%), la consommation des ménages a inversé la tendance en augmentant de 0,1% en août, selon les chiffres publiés ce mardi par l’Insee. Ces dépenses en biens, que les ménages supportent directement, regroupent aujourd’hui trois grands postes : l’alimentation, l’énergie (gaz, électricité, pétrole) et les biens fabriqués (textile, meubles, informatique, automobiles…). Pour le mois dernier, la consommation en biens fabriqués était en hausse (+0,3%), tandis que la consommation alimentaire et celle en énergie sont quasi stables.

«En août 2025, les dépenses en habillement-textile rebondissent nettement (+1,8 % après -2,6 % en juillet 2025), du fait d’une hausse des dépenses d’habillement.» indique l’institut des statistiques publiques.


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Le moteur grippé de la croissance

Mesurée en volume, la consommation des ménages n’a pas renoué avec son rythme d’avant-crise. Avant la crise financière, elle progressait en moyenne de 2,2% par an. Elle n’a crû que de 0,9% chaque année après 2008. Relancée entre 2015 et 2019, elle a ensuite été stoppée net par la crise du Covid-19.

Si la consommation repart légèrement, elle reste loin de son rôle traditionnel de moteur de la croissance. Selon la dernière note de conjoncture de l’Insee, la situation est paradoxale : l’inflation, plus faible en France que dans le reste de la Zone euro (+1,2% attendu en 2025), a permis un gain de pouvoir d’achat supérieur à la moyenne européenne. Pourtant, les ménages tricolores continuent d’épargner massivement, freinant la reprise.

Les craintes sur le pouvoir d’achat persistent

Le blocage s’explique en partie par le pessimisme des Français. Le climat reste morose du côté des ménages. L’indicateur de confiance publié par l’Insee est tombé à 87 en août, loin de sa moyenne de long terme (100). Lorsqu’on les interroge sur l’évolution de leur niveau de vie, leur situation financière personnelle ou la situation économique du pays, les Français se disent inquiets. Ils sont aussi un nombre croissant à anticiper des hausses de prix, ce qui entretient les craintes à propos du pouvoir d’achat et freine ainsi leurs achats.