Ils espèrent toujours des aveux de Cédric Jubillar. Les frères, la sœur et plusieurs membres de la famille de Delphine Jubillar-Aussaguel doivent témoigner, mardi 30 septembre, devant la cour d’assises du Tarn, de leur relation avec l’infirmière, dont le corps reste introuvable depuis fin 2020. Interrogé la semaine dernière par la présidente de la cour d’assises sur sa ligne de défense, Cédric Jubillar a démenti, à deux reprises, toute implication dans la disparition de son épouse, qui envisageait de refaire sa vie avec un autre homme. « C’est un menteur. Je n’ai jamais pu trop lui faire confiance », a déclaré la grande soeur de la victime interrogée sur le profil de l’accusé. « Il était violent dans la manière d’éduquer [son fils] Louis. » Suivez notre direct.

Raconter leur version des faits. Après l’audition des enquêteurs de personnalité, de plusieurs gendarmes, d’une pléiade d’experts et d’un procureur, les parties civiles, souvent gagnées par l’émotion depuis le début du procès, vont se succéder à la barre et probablement interpeller l’accusé. Pour Laurent de Caunes, avocat d’un frère de Delphine, « il est important que les parties civiles puissent parler de ce qui s’est passé, des circonstances qui ont accompagné la disparition de Delphine. Ils la connaissaient très bien ».

Rappel des faits. Alors qu’elle préparait les fêtes de Noël et qu’un couvre-feu était en vigueur à partir de 20 heures, Delphine Jubillar-Aussaguel, mère de famille de 33 ans, a disparu de sa maison de Cagnac-les-Mines, un village près d’Albi, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Après le signalement de la disparition, de vastes recherches ont été menées, sans résultat, pour tenter de retrouver cette infirmière travaillant de nuit dans une clinique d’Albi, mais qui était de repos ce jour-là.

Une offensive de la défense. Lundi, la deuxième semaine du procès du peintre-plaquiste de 38 ans a débuté par l’audition de l’ancien procureur de Toulouse, Dominique Alzéari, qui avait annoncé la mise en examen de l’accusé le 18 juin 2021, lors d’une conférence de presse émaillée d' »inexactitudes », selon la défense. « A partir de votre intervention, il a fallu qu’on rétablisse un bon nombre de vérités », lui reproche Alexandre Martin, avocat de la défense.