« Ce que je ne comprends pas, ce sont les règles, il faudrait qu’on nous les explique. » Comme Lees-Melou, le Stade Brestois et ses observateurs réguliers n’ont pas réellement saisi pourquoi Abdoulaye Ndiaye avait été expulsé en fin de première mi-temps, contre Lens (1-3), dimanche. Benoît Millot, arbitre de la rencontre avait décidé d’infliger la double peine : penalty et carton rouge – après la consultation du VAR. Il a été reproché au central brestois une main dans la surface, sur une frappe de Thomasson (45’+ 1). Le ballon a bien touché le bras du Sénégalais après avoir ricoché sur sa hanche.
« On peut considérer que la main n’était pas totalement volontaire »
Bruno Derrien, ancien arbitre international est revenu sur cet incident. « La notion signifiant que le ballon touche dans un premier temps une partie du corps puis la main, n’a plus lieu d’être », signale l’ex officiel. Se munissant de la nouvelle règle, 12.3 de l’ifab, le Brestois d’origine a prolongé l’explication.
D’abord via le texte existant : « Si un joueur empêche l’équipe adverse de marquer ou annihile une occasion de but manifeste en commettant une main non délibérée et que l’arbitre accorde un penalty, le joueur fautif doit être averti. » Puis avec le nouveau texte basé sur le dernier cité : « Si un joueur empêche l’équipe adverse de marquer ou annihile une occasion de but manifeste en commettant une main délibérée, le joueur doit être exclu quel que soit l’endroit de la faute. »
La décision est donc liée à l’interprétation de l’arbitre. « Qu’il siffle penalty, OK, poursuit Derrien. S’il avait mis un carton jaune, ça ne m’aurait pas gêné. » Il expose : « Il aurait pu avoir une autre interprétation en se disant qu’à partir du moment où il est à deux mètres et que le ballon ne touche pas la main directement, et touche d’abord la hanche puis la main, on peut considérer que la main n’était pas totalement volontaire. » Un fait de jeu qui n’a pas fini de faire couler de l’encre.