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Ce mardi, le tribunal administratif de Toulouse a rejeté la demande de suspension de l’autorisation environnementale accordée aux aménagements ferroviaires du nord de Toulouse, maillon clé de la future LGV Bordeaux-Toulouse. Les associations de défense de l’environnement estimaient qu’il existait une alternative à ce chantier de modernisation.

Les associations de défense de l’environnement espéraient que le tribunal administratif de la Ville rose leur donnerait raison et que sa décision leur permettrait de faire stopper le chantier des aménagements ferroviaires du nord de Toulouse (AFNT), démarré l’an dernier. Mais les juges viennent de rejeter leur requête en référé visant à suspendre l’arrêté préfectoral du 9 février 2024, qui avait octroyé l’autorisation environnementale nécessaire à sa réalisation.

Le tribunal a estimé que les arguments avancés par les requérants ne permettaient pas, en l’état de l’instruction, de remettre en cause la légalité de l’arrêté préfectoral. « Les moyens soulevés ne sont pas de nature à créer un doute sérieux », ont conclu les magistrats administratifs.

Jugement sur le fond dans les prochains mois

L’avocate des associations, notamment des Amis de la Terre, Me Anne-Sophie Barrère, avait souligné, lors de l’audience du 23 septembre, une « méconnaissance de la réglementation relative aux espèces et habitats protégés ». Ella avait indiqué que la SNCF n’avait « pas recherché d’alternatives satisfaisantes » au doublement des voies sur cette partie importante de la future Ligne à grande vitesse du Sud-Ouest, qui doit relier Toulouse à Bordeaux d’ici à 2032.

Cette décision ne constitue toutefois qu’un avis provisoire. Le tribunal administratif de Toulouse rappelle qu’il « reste saisi du dossier et jugera dans les prochains mois la légalité de l’autorisation environnementale pour la réalisation de l’opération d’aménagement ferroviaire au nord de Toulouse ».

L’opération AFNT, contestée par plusieurs collectifs citoyens et associations environnementales, représente une étape incontournable dans le déploiement du Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest. Pour les opposants, la bataille judiciaire n’est donc pas terminée.