Par

Léa Pippinato

Publié le

30 sept. 2025 à 13h24

Éloïse Von Velvet n’est pas une passionnée comme les autres. En 2023, son nom est entré dans le Guinness World Records pour la plus grande collection dédiée au Studio Ghibli au monde. Plus de 2 600 objets, amassés depuis ses 12 ans. Le 2 septembre dernier, elle a publié son livre Ghibli Room – La plus grande collection Studio Ghibli au monde chez IMHO. Ce samedi 27 et ce dimanche 28 septembre 2025, elle était invitée au Japan Matsuri de Montpellier, au parc des expositions, pour rencontrer son public, signer des dédicaces et donner des conférences.

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Déjà couronnée Miss Tattoo Bretagne en 2018, elle a désormais le statut d’ambassadrice Ghibli pour les fans francophones. Nous l’avons questionnée sur sa collection et ses pièces les plus remarquables.

On a rencontré Éloïse, la plus grande collectionneuse Ghibli du monde, à Montpellier. Découvrez ses confidences en vidéo sur notre compte Instagram

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Quel est l’objet que tu préfères ?

C’est une statue de Jiji, le chat de Kiki la petite sorcière. Elle m’a été offerte par un ami quand mon chat Moon est décédé. C’était un moment très difficile, il est mort d’une péritonite infectieuse féline, une maladie incurable. J’étais complètement effondrée. Recevoir cette statue à ce moment-là, ça a été comme un baume pour le cœur. J’ai eu l’impression qu’il y avait un peu de son âme qui résidait à l’intérieur. Aujourd’hui encore, quand j’entre dans ma Ghibli Room et que je la vois, je me dis : « Moon est toujours là, il continue de veiller sur moi. » Dans toute ma collection, même si j’ai des pièces incroyables et rares, c’est celle-là que je garde le plus près de moi, parce qu’elle raconte une histoire intime.

Quel est l’objet que tu as galéré à obtenir ?

Une statue taille réelle du Chat-bus de Totoro. Elle pèse presque 30 kilos. Rien que ça, c’était déjà un défi. Mais surtout, c’était une édition limitée au Japon. Pour la faire venir en France, ça a été un véritable parcours du combattant. Le colis a été perdu, il a fait trois fois le tour du monde avant d’arriver chez moi. Et quand il est enfin arrivé, il était en mille morceaux. Le socle avait éclaté sous le poids. J’ai dû payer des frais de douane astronomiques, et gérer la réparation d’une pièce de collection abîmée, ce qui est toujours un crève-cœur. Honnêtement, ça a été une galère sans nom. Mais je n’ai pas lâché. J’ai pris le temps de la réparer minutieusement. Aujourd’hui, ça ne se voit même plus qu’elle a été cassée. Quand je le regarde, je me dis que c’est peut-être la pièce qui représente le mieux la persévérance nécessaire pour bâtir une collection pareille.

Quel est l’objet que tu as payé le plus cher ?

Ça rejoint directement le Chat-bus. Entre le prix d’achat, les frais d’envoi, les taxes et la réparation, il m’a coûté entre 1 500 et 1 600 euros. C’est énorme pour un seul objet, surtout quand on pense que ce n’est qu’un goodies au départ. Mais quand on est collectionneur, on connaît ce genre de sacrifices. Et ce n’est pas seulement une question d’argent : il y a aussi toute l’énergie et le stress que ça représente. À l’inverse, j’ai fait des affaires incroyables. J’ai trouvé des boîtes à musique Orgel Collection, des pièces qui datent de plus de 20 ans. Elles valent plus de 2 000 euros, mais je les ai eues pour seulement 15 euros. C’est ça aussi la magie de la collection : parfois, on paye une fortune, parfois, on tombe sur une pépite pour presque rien. Ça demande énormément de patience, de temps passé à chercher sur Internet, à éplucher les annonces, mais quand on tombe sur la bonne occasion, c’est une joie immense.

Vidéos : en ce moment sur ActuQuel est l’objet que tu emporterais sur une île déserte ?

Je choisirais un petit ocarina que j’ai acheté au Ghibli Museum, lors d’un voyage au Japon il y a deux ans. C’est l’ocarina de Totoro. C’est un objet tout simple, mais il a une valeur particulière pour moi. Déjà parce que j’adore la musique. J’ai longtemps joué du piano, et j’ai toujours eu ce besoin d’avoir un instrument à portée de main. La musique m’accompagne, elle m’apaise, elle me permet de passer le temps autrement. Sur une île déserte, cet ocarina serait parfait. C’est petit, facile à transporter, et ça offre quand même une vraie source de réconfort. Je m’imagine déjà, seule sur une plage, en train de souffler dans l’ocarina et de créer des petites mélodies !

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Quel est l’objet que tu as eu en premier ?

C’était quand j’avais 12 ans. Un trio de figurines du Château ambulant. Ma sœur Flora me les a offertes à Noël. Elle les avait trouvées chez PriceMinister, un magasin qui existait à l’époque. Il y avait Sophie, Marco et Calcifer. Je les regardais sans arrêt, je les posais dans ma chambre comme un trésor. Je crois que c’est vraiment là que tout a commencé. J’avais 12 ans, maintenant j’en ai 30. Quand je repense à ce Noël-là, je me dis que ma vie de collectionneuse a pris racine à ce moment précis. Ce trio de figurines, c’est un souvenir de famille, un souvenir d’enfance, et le point de départ d’une aventure qui a complètement pris une autre dimension avec le temps. C’est l’objet zéro de ma Ghibli Room, celui qui a ouvert la porte à tout le reste.

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Quel est l’objet que tu regrettes d’avoir ?

Je ne peux pas vraiment dire que je regrette, parce que chaque objet est lié à un moment. Mais il y a ceux que j’aime beaucoup moins aujourd’hui, comme les peluches. À une époque, j’étais obsédée. J’en achetais à la pelle. Mais avec le temps, je me suis rendu compte que ça vieillit mal. Ça prend la poussière, ça garde les odeurs, ça devient un peu gras au toucher. Et l’entretien est compliqué.Elles sont toujours là, posées en haut des étagères, mais j’ai arrêté d’en acheter. Je préfère désormais me concentrer sur des objets plus solides, qui se conservent mieux dans le temps. Quand je repense à tout l’argent et la place que j’ai consacrés aux peluches, je me dis que j’aurais pu investir dans des pièces plus rares. Mais en même temps, ça fait partie du parcours d’un collectionneur. 

Quel est l’objet que tu trouves le plus mignon ?

C’est un petit planteur Jiji. Il est représenté avec un petit morceau de pain dans la bouche. J’ai plusieurs planteurs, mais celui-là, c’est vraiment mon préféré. Il a une bouille adorable. Je le trouve attendrissant, il me fait sourire à chaque fois que je passe devant. Ce n’est pas la pièce la plus rare ni la plus impressionnante, mais c’est peut-être celle qui capture le mieux l’esprit Ghibli : la douceur, la poésie, l’émotion dans les petits détails. Je l’ai montré dans ma vidéo du Guinness World Records, parce que pour moi, il incarne la mignonnerie absolue. 

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